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lundi 29 juin 2009

Tiptop parents

Salut, ami lecteur.
Au fil de ces pages, tu m'as déjà entendue pester contre des parents indélicats.
Voire franchement impolis.
Voire maltraitants (mais ceci est une autre histoire).
Pour faire bonne balance, et parce qu'on parle toujours moins de ce qui va que de ce qui ne va pas, voici une lettre trouvée dans mon casier "pour info.", la semaine dernière.
Dieu que ça fait du bien !!!

"Paris, le 23 juin 2009

Madame la Directrice
Ecole StBiiiip

Le passage de la famille XXX au sein de ce formidable lieu de vie, d'apprentissage et de tolérance qu'est l'école StBiiiip se termine cette année.
Nous vous remercions tous, Educateurs, Professeurs, Surveillants, Soeurs, Directrice sans oublier N. à l'accueil et toutes les personnes investies dasn l'APEL.
Nous sommes heureux de vous dire que nos enfants G. et A. se sont épanouis avec votre accompagnement dans la joie et la bonne humeur propices à tout apprentissage quel qu'il soit. Je souhaite pour tous les enfants qui sont et qui passeront à StBiiiip que cette école leur apporte autant d'épanouissement personnel, de sécurité affective, d'apprentissage de la vie en groupe (premier cercle social) que ce qu'elle a apporté à nos enfants.

Merci !
E. et S. XXX

Merci à Madame H. et à mes maîtresses de toutes les années
- C.
- V.
- R. et M.
- S.
C'est la liste des enseignantes en question...
signé A. (CM2)"

dimanche 28 juin 2009

Olé !

Petit dialogue avec Madounette, 11 ans :

- Maman, pourquoi on dit une table de matador ?
- ... de quoi tu parles ?
- Mais si, tu sais, on a vu ça à l'école : la table de matador. Pourquoi ça s'appelle comme ça ?
- ...
- le tableau avec les multiplications, là. La maîtresse, elle dit "la table de matador".
- Ah ! la table de Pythagore !!! Hahaha !
- Bah, pourquoi tu rigoles ?

vendredi 26 juin 2009

Bouclé !

Ça y est.
C'est fini.
Ils sont partis.
Tous.
Ils ont pleuré, comme chaque année.
Beaucoup.
Ils ont ri aussi.
Et moi avec eux.
Ils m'auront épuisée, agacée, exaspérée, étonnée, déprimée, réjouie, massacrée, désespérée, compressée, dégommée, bouleversée, dégoûtée, amusée, enfarinée, fatiguée, bluffée, hallucinée...
Mais ils vont me manquer, les ostrogotes...
...
Allez, youplala, vive les vacances.

Couv.

Voici quelques couvertures de nos fameux "livres de la nuit"... Recto et verso.
J'en suis très fière. Je suis surtout très fière de mes élèves, qui ont su montrer ici leur créativité, leur soin et leur précision (ce qui n'a pas toujours été le cas au cours de l'année...).










mercredi 17 juin 2009

Même pas drôle !












Malouloute, ma 'tite blonde de 7 ans :

- Maman, je voudrais tellement des animals à la maison, siteuplaaaiiiiiit !
- Ben... t'en as des animaux, ma chérie : t'as des poux !
- Mais nan ! Des animals à qui je peux parler !!!
- Ben... tu peux parler à tes poux, j'vois pas où est le problème !

...

Ok, je sors.

mardi 16 juin 2009

Allonzenfandelapatri-i-e !

Aujourd'hui, Mamoitié et moi-même avons emmené notre troupe de zozos visiter l'Assemblée Nationale.

C'est une expédition organisée et préparée de longue date, en prévision de laquelle nous avons travaillé les rouages de la démocratie, la séparation des pouvoirs, le parlement, son fonctionnement et patali et patala...
Les affreux ont ensuite écrit une belle lettre au député de notre circonscription, lui expliquant pourquoi il était absolument indispensable qu'il puisse pénétrer en ces hauts lieux de la République. En réponse, le cher homme nous a fort aimablement invité à visiter les lieux ce jour.
Et voici donc un petit aperçu des moments forts de notre visite :

1. Va savoir pourquoi, j'ai été légèrement agacée quand A. m'a demandé naïvement (?) au sortir du métro pourquoi on allait visiter l'Assemblée Nationale, vu qu'il n'y a rien à y voir... J'ai respiré un grand coup et je lui ai juste rétorqué, d'un air sombre-limite-dangereux, que s'il m'avait dit ça avant de partir, je l'aurais laissé à l'école...

2. le clou de la visite ?
Les toilettes de l'Assemblée, bien sûr : ils ont tous voulu y aller, imaginant que sans doute des ministres ou des députés y étaient passé soulager leur misère humaine ("M'sieur ! M'sieur, y'a des ministres qui ont été dans ces toilettes ?").

3. Plusieurs ont reconnu ici ou des "gens" qu'ils avaient vus à la télé. Et ça, c'était bien, vu que c'est la télé qui donne de la valeur à la vraie vie (allitération en v, siouplè!). C'est d'ailleurs, je pense, ce qu'ils ressortiront dans leur compte-rendu de visite jeudi prochain.

4. J'ai juste eu envie de pleurer quand la meilleure élève de la classe - celle qui sait toujours tout, apprend ses leçons avant qu'on le lui demande, participe intelligemment quelque soit le sujet abordé et a des cahiers modèles - a demandé au guide à l'issue du film de présentation : "Excusez-moi, Monsieur, qu'est-ce qu'il y a eu, déjà, en 1789 ?"
Bouuuhhh !!! snif snif... Nan, paske tu vois, ami lecteur, si ELLE demande ça, cela signifie que PERSONNE dans la classe n'a retenu cette date incontournable de la belle histoire de notre grand pays... personne.
Et on est en juin.
Fin juin.
Trop tard.
...
J'ai dû rater un truc là...
Boouuhhhh !!!

Allez.
Tant pis.
I' verront bien au collège.
M'en fout !
Je passe la main.
...

Boouuuuhhh !!!

mardi 9 juin 2009

Miam ! Slurp ! Groumph ! Oups...

Je suis entrée dans une nouvelle ère personnelle. Je mute.
Tu t'interroges, ami lecteur : En quoi peut-elle bien muter, en ce beau mois de juin ?
En mère d'ado.
La preuve en est : régulièrement, une nuée de sauterelles à peine sorties de leur chrysalide s'abat sur ma maison et vide frigidaire et placards. De préférence le jour pile où j'ai fait les courses pour la semaine.

Le scénario est toujours le même : je rentre et aperçois immédiatement -comment faire autrement ?- une série de besaces/sacs/converses en tous genres jetés ça et là dans l'entrée.
J'entends dans le même temps des rires gras, limite hystériques, qui fusent de l'étage.
Les énergumènes se déplacent en bande, jamais à plus d'un mètre les uns des autres. Ils descendent dans la cuisine, mangent tout ce qu'ils trouvent, puis repartent dans un joyeux brouhaha inintelligible.

Quelquefois, l'heure du dîner se profilant à l'horizon et les devoirs se languissant au fond du cartable du p'tit, il faut un peu les aider à partir :
[MODE hypocrite ON]
"personne ne t'attend à la maison ???"
[MODE hypocrite OFF]

Voilà. C'est bien la preuve. Je mute, j'te dis, ami lecteur. Et ça fait mal ! ;oD

Aie confiance, petit d'homme !


Je suis contente. Parce que H. est venu me voir l'autre matin. Il m'a dit que ça allait à nouveau mal à la maison. Que sa mère lui "tirait à nouveau les oreilles" (au sens propre) et qu'elle remettait en avant de vieilles histoires...

Ça n'est évidemment pas ça qui me réjouit. Tu t'en doutes, ami lecteur. Ce qui me fait dire "je suis contente", c'est qu'il ait choisi de venir m'en parler, plutôt que de fuir de chez lui comme il l'a fait la dernière fois.
Je trouve que c'est un acte de courage énorme.
C'est aussi une très grande marque de confiance.
J'en suis touchée. Très.

Un jour peut-être, je te parlerai de cette "grande Marie", élève de CM2, qui était aussi venue me voir peu avant les derniers jours de classe, avant de partir pour un collège inconnu, pour me parler de son père. J'en ai encore le coeur serré et les larmes aux yeux quand j'y repense. C'était il y a déjà 7 ans...
Je reste toujours sans voix, lorsqu'un enfant m'investit d'une telle confiance. Qu'il me demande d'être son messager auprès de ses propres parents... Incroyable !
J'ai si peu l'impression de le mériter !

J'espère que ce que j'ai fait, ce que nous avons fait cette année - ce que nous faisons en ce moment même - pour H. et pour sa mère, lui permettra de faire encore grandir sa confiance dans les adultes qui l'entourent.

lundi 8 juin 2009

La moche-mère : le retour !

Ça fait un certain temps que je ne vous ai pas parlé de la Moche-Mère de Choupette, hein ?
Et pourtant...
Nous avons eu un faible espoir il y a deux ou trois mois : Not'Dirlo avait eu la dame en question pendant 1h30 au téléphone, prenant le temps d'aller au fond des choses, avec des mots choisis et néanmoins efficaces. L'échange avait eu l'air constructif, et sans nous bercer de faux espoirs, nous ne pouvions nous empêcher d'attendre les effets de cet entretien.

Peine perdue.

Le lundi de la semaine passée, la Moche-Mère retourne une copie de Choupette à l'école. Une évaluation de vocabulaire à laquelle, comme d'habitude, la fillette avait excellé : 20/20 et un grand "bravo !" en ornait le haut.

La marâtre avait ajouté un magistral point d'interrogation à côté de l'appréciation ; souligné et signalé dans la marge les erreurs d'orthographe de l'enfant ; puis écrit à même la copie une vingtaine de lignes exprimant son incompréhension de la note alors même que sa fille faisait tant de fautes !

Dans le même temps, elle a craché son venin dans le cahier de correspondance de Choupette : trois pages de méchancetés à propos d'une sombre histoire de dispute au catéchisme, pendant laquelle une petite camarade excédée aurait donné une claque à Choupette, qui l'avait bien méritée. Vous raconter l'histoire serait compliqué et pourrait, d'ailleurs, faire l'objet d'un autre article. Sachez seulement que le mot en question était d'une perversité telle qu'il donnait à Choupette l'entière responsabilité de cette histoire alors même que l'enfant avec qui elle s'était disputé en reconnaissait les tors. La femme précisait en passant, histoire de forcer le trait, que l'indifférence et la méchanceté de Choupette "ne naissaient pas d'une souffrance mais tenait bien de son tempérament" (...!).

Cette diarrhée verbale étant truffée de fautes d'orthographe, Not'Dirlo a sauté sur l'occasion pour dire à la Dame qu'il valait mieux qu'elle évite de corriger les erreurs "oubliées" par les enseignantes sur les copies de sa fille, si elle ne voulait pas prendre le risque qu'on corrige les siennes, chacun son métier et les vaches seront bien gardées, cordialement, merci, au revoir.


Le mercredi, Moche-Mère vient chercher Choupette, interne, pour l'après-midi. Elle tombe sur Mamoitié dont s'était le jour de classe et commence à la prendre à partie, comme à son habitude, disant à nouveau tout le mal qu'elle pense de sa "fille", et qu'elle est une menteuse, et qu'elle ne travaille pas si elle n'est pas sur son dos, et qu'à l'école, elle est choyée et couvée, bénéficiant d'un régime spécial parce qu'évidemment, elle est manipulatrice, et qu... Là, Mamoitié n'a plus tenu. Elle l'a stoppée dans son élan et lui a dit tout de go :

"Madame, le problème, ça n'est pas Choupette, c'est vous !"

Puis pendant les dix minutes qui ont suivies, devant Choupette, Mamoitié a déballé son sac : Choupette, en classe, est une élève polie et travailleuse, qui a des défauts comme tout le monde, ni plus, ni moins, et quand elle le mérite, elle se voit réprimandée. Elle n'est ni sans coeur, ni indifférente. En revanche, certainement, elle doit être une vraie gêne pour Moche-Mère et son épanouissement personnel !... et que sais-je encore... L'autre s'est rebiffé et a fini par partir outrée, Choupette sur ses talons. Ah ! Que j'aurais aimé être à la place de Mamoitié ! Que ça a dû lui faire du bien !


Le lendemain jeudi, c'est moi qui suis en classe.
La matinée commence, et je vois Choupette qui s'énerve sur un travail simple, jette son effaceur sous prétexte qu'il ne fonctionne pas, pleure et finit par s'endormir sur sa table. Bon.
A la récréation, alors que les autres sortent, elle tournicote autour de mon bureau. Ah.
Je l'appelle donc et lui demande si elle veut me parler. Et là, elle me raconte :

Elle est très fatiguée. Elle n'a pas réussi à dormir de la nuit.
A la suite de l'échange houleux de la veille, ses parents, papa-témoin et belle-maman-inquisitrice, la questionnent pour savoir ce qu'elle a pu raconter pour que l'institutrice s'adresse à eux de cette façon. Pendant deux heures.

Elle est ensuite sommée de faire la liste de ses défauts :
"Je suis une voleuse,
Je suis une hypocrite,
Je suis une menteuse,
Je suis tête en l'air,
Je suis désordonnée..."

"Vous comprenez, me dit-elle, "tête en l'air", j'veux bien. "Désordonnée" aussi. Mais je ne peux quand même pas avoir tous les défauts de la terre !" (elle parle comme ça Choupette, elle est très forte !).

Quand je lui conseille de se protéger, elle me rétorque qu'elle est beaucoup moins forte que Moche-Mère... alors je lui explique qu'elle doit se protéger intérieurement, et que quand Folcoche lui déverse son tombereau de fiel sur la tête (qu'elle doit garder baissée lorsqu'elle l'écoute), elle pourrait se dire in peto "miroir ! miroir !" comme font les enfants sur la cour de récré.

Elle rit. Elle arrive encore à rire ! Et me répond que c'est tout-à-fait ce qu'elle a l'habitude de faire : elle chantonne dans sa tête "Cause toujours, tu m'intéresses ! Cause toujours, tu m'intéresses !!!".

Quand je vous dis qu'elle est forte !

En tous cas, de notre côté, les dernières hésitations sont définitivement tombées : le signalement est dans les tuyaux.

samedi 6 juin 2009

C'est la fêêêteu !

A 13h00, il pleuvait toujours. De la vraie pluie qui mouille. Les stands avaient été installés à l'intérieur... mais le spectacle (annoncé à 14h30) ne pouvant se faire qu'en extérieur, on était mal(s ???)... S'tait pô gagné, hein.

Et pourtant...

Il n'a PAS PLU UNE GOUTTE de tout l'après midi. Et pas plus en soirée. Alors, la fête était fraîche, mais TRÈS réussie ! MERCI à ceux qui ont récité des mantras, invoqué Sainte Claire ou supplié Mère Nature : le miracle a eu lieu !

Et maint'nant, c'est fini et bien fini ! Tous les enfants étaient là où il fallait, ou à peu près. Les parents étaient enchantés de voir leur 'tit chéri s'agiter en rythme. Bien sûr, certains sont arrivés trop tard (ouf, pas de rôles principaux). Bien sûr, certains ne sont pas venus du tout (ouf, etc.). Mais on s'est bien débrouillés quand même... Va m'coucher maint'nant, moi... fffllllbbbllll rrrrpchhhhh !

I'm singing in the rain...



Et voilà. Toute la semaine, il a fait beau. Voire chaud. La fête de l'école est à 14h30 aujourd'hui, et il pleut, sans discontinuer.

On n'annonce pas de changement notoire jusqu'à ce soir.

Nous n'avons aucun local qui puisse accueillir tous les parents, plus les élèves, plus un espace scénique... Tout est dehors donc : 'pestacle, stands, sono...

Y'a pu qu'à prier qui vous voulez : Sainte Claire et ses oeufs, Saint Cumulus du nimbus de chez nous, Notre Bonne Mère Nature... mais faut qu'un miracle se produise, sinon, comme dirait Fiston, la représentation risque fort de "tomber à l'eau"...

BOOOUUUUUUHHHHH ! :o(

jeudi 4 juin 2009

Faich !


En ce moment, comme chaque année à la même époque, l'école bourdonne comme une ruche en colère : chacun s'affère à la préparation de la fête de l'école qui a lieu... samedi prochain (ARRRRGGGGHHHH !!! pu qu'un jour pour finaliser !!! Mes sels !).

Les enseignants se transforment en homme/femme/orchestre et portent tous autant qu'ils sont le doux nom d'Octopussy - être étrange et polymorphe parvenant dans le même instant à concevoir une chorégraphie, une mise en scène, des costumes, des décors et à mixer sur ordi. une bande son dans un format qui puisse être lu par au moins un appareil à musique de l'école...

Cette dernière tâche est souvent la plus compliquée :
Transformer une 'tite souillon maladroite en petit rat de l'opéra ? Facile.
Persuader Adalbert qu'il ne sera ABSOLUMENT PAS RIDICULE déguisé en clown avec une perruque violette sur la tête ? Ça peut se faire. Faut juste trouver les mots qu'il faut.
Faire comprendre à Chrystobald qu'il sera bien meilleur dans le rôle d'un touriste que dans celui d'un catcheur ? Pas de problème. Suffit de hausser suffisamment le ton et d'adopter le regard adéquat, celui qui laisse pas le choix !

Mais s'y retrouver dans les différents formats musicaux (wave, midi, mp3, mp4 et que sais-je encore...) et parvenir à mixer tout ce beau monde sur un seul document... PUIS réussir à graver le tout sur un CD qui soit reconnu par les appareils maison, c'est une autre paire de manche !!! Et plus d'un à l'école s'y fait des cheveux blancs.

C'est au cours de ce périlleux exercice que l'instit. de CE1, s'acharnant sur l'ordinateur du fond de sa classe pendant que les chers anges travaillaient en silence et en autonomie (ils sont bien, les CE1 ! C'est ceux que j'aurai l'an prochain !), s'est oubliée... Comprends bien, ami lecteur, et évite de ricaner sans savoir : la moutarde lui est monté au nez face à l'obstination bornée de l'inhumaine machine, et la malheureuse enseignante, à bout, a alors sifflé entre ses dents un "Fait chier !" aussitôt regretté.

Dans la même seconde, elle a croisé le regard d'un de ses pioupious, assis à deux pas ; horrifié par ce qu'il venait d'entendre : Quoi ? Sa maîtresse chérie ne serait pas parfaite ? Il lui arriverait de ne plus se maîtriser ? De dire des GROS MOTS ??? Quelle chute brutale pour le petit homme. Qui a décidé néanmoins, dans l'instant, d'éviter l'affreuse désillusion au reste de la classe. Il s'est alors tourné vers ses camarades et a chuchoté à la ronde :

"Elle a dit FICHIER ! Elle a dit FICHIER !"

mercredi 3 juin 2009

Réduction au plus petit dénominateur...

"Maman...
- Oui, ma chérie ?
- J'aime ta joue parce qu'elle est douce et molle !
- ..."

No comment.

mardi 2 juin 2009

ZZZZIIIIIPPPP !

En ce moment, ami lecteur, tu vas pas me croire : j'ai une tête de femme battue. Un majestueux coquard orne mon oeil gauche et adopte toutes les couleurs de l'arc en ciel au fil du temps qui passe...

A ce stade, logiquement, tu te demandes ce qui a bien pu m'arriver :

Ma dirlo a pété un fusible, a pris en otage toute l'école et m'a frappée pour donner l'exemple ???
L'un de mes élèves n'a pas accepté les justes remontrances de son enseignante désabusée ???
Le père de l'un de mes élèves n'a pas accepté les justes critiques faites à l'égard de son enfant par son enseignante désabusée ???
La mère de l'un de mes élèves n'a pas accepté... blablabla ???

Et bah non. Rien de tout ça (ouf !).

Figure-toi, ami lecteur, que mercredi dernier, après avoir jeté Malouloute à son cours de guitare et intimé l'ordre à Monlulu d'aller la chercher à 16h, je suis partie à bicyclette vers les beaux quartiers de la rive gauche où je devais participer à un groupe de recherche sur l'évaluation (waou ! ça en jette en passant, mine de rien... !). Le soleil brillait. Les 'tits zoiseaux chantaient. Et j'avais une demie heure devant moi pour prendre un café avec une amie avant l'heure de rendez-vous.

Me v'là donc descendant le boulevard Raspail. Pas pressée. Tout droit. En descente. Le vent dans les cheveux. Le sourire aux lèvres. Tranquille.

Et là, changement de programme : ZZZZZZZZZZZZZZZIIIIIIIIPPPPPP !!! J'ai GLISSÉ !

Mon vélo - mon fidèle destrier, acquis à pas cher dans un vide-grenier bourguignon, toujours là quand j'en ai besoin, retrouvé moultes fois à sa place sur les trottoirs parisiens même quand j'oubliais de l'attacher - mon vélo, donc, s'est dérobé sous moi : je me suis sentie partir sur le côté gauche, légère (et heureusement pas court vêtue !), jusqu'à atterrir platement sur la chaussée, amortissant le choc au final par mon arcade sourcilière gauche...

Et là, qu'est-ce que j'entends, venant du trottoir juxtaposé ?

"ENCORE !!! VOUS ÊTES LA 5ème DEPUIS CE MATIN !!!"

J'étais juste devant un lycée. Les profs qui papotaient là ont garé mon vélo, m'ont ramassée, soignée dans l'infirmerie de l'établissement, conseillée... et remise sur pattes, je suis repartie comme en 40, le visage enflé et la chaîne déraillée (le visage de moi, la chaîne de l'engin, si tu suis bien, ami lecteur !).

Rien de grave au final : une estafilade dans la courbure du sourcil et un hématome qui migre doucement dans le sens de l'attraction terrestre. Un bobo à la main droite. Un bleu sur le genou gauche que je ne sens déjà plus. Rien, vraiment.

Ma chance :
- Je suis tombée du côté gauche, ce qui m'a évité de m'assommer gravement sur la barrière métallique qui protège la sortie du lycée.
- Aucun véhicule, bus, taxi ou deux-roues, ne me suivait, ce qui m'a évité de finir en bouillie sur le trottoir.
- Je n'ai pas eu le temps d'avoir peur et je suis restée extrêmement jeune malgré mes 40 ans (déjà ???), ce qui m'a évité de me crisper et donc de me faire plus mal encore.

Ce qui me turlupine c'est ceci :
Qu'est-ce qui fait qu'au jour d'aujourd'hui des gens gentils, prévenants, compatissants (puisqu'ils se sont si bien occupés de moi après ma chute) ne se sont pas sentis suffisamment responsables pour jeter sur la voie une pelletée de sable, de sciure ou de terre sur la traitreuse traînée d'huile (allitération en tr...) après la première, voire la deuxième chute de cycliste ?
Pourquoi appeler les services de la Voirie leur a semblé suffisant, alors même qu'ils avaient pu constater qu'ils ne se déplaçaient pas dans l'instant (ils les ont rappelés une seconde fois après moi) ?
C'est comme si le bon sens avait disparu de nos villes au profit de la procédure, de l'administration, du règlement, que sais-je...

Ça me laisse coite. Pas toi, ami lecteur ?