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lundi 22 février 2010

Chose promise...

Salut Ami Lecteur !
Devine quoi ?
JE SUIS EN VACANCES !!!

Oui, je sais, ça te semble revenir souvent, bien trop souvent, à toi qui n'a que 6 semaines de congés en tout et pour tout... Mais sache que ces vacances sont les bienvenues, comme à chaque fois. Pas uniquement dans l'idée du farniente bien mérité, mais surtout parce qu'elles vont me permettre d'avancer les multiples tâches que je n'ai pas eu le temps de finaliser jusque là :

  • Les quinze pages à rédiger pour le bouquin synthétisant la recherche-action à laquelle participe mon école,
  • Les contes de mes élèves à corriger, taper et préparer pour qu'ils puissent poursuivre leurs écrits après les vacances,
  • Les cours en ligne sur la conception et l'écriture des mémoires de M2 à lire et digérer, histoire que je n'aie pas l'air trop bête lors des entretiens avec les étudiants que je suis à ce propos,
  • Le bouquin que nous tentons d'écrire avec mon Cherétendre et pour lequel il est beaucoup plus avancé que moi...
  • Et tout ça sans compter les multiples petits riens qui remplissent si bien notre vie quotidienne : lavages, reprisages, raccommodages, courses en tout genre etc.
  • Plus quelques cinémas avec les enfants, histoire de rattraper mes dix ans de retard en la matière.

Bref, vacances bien remplies en perspective.

Mais pourquoi je raconte tout ça moi ??? Ça n'est pas du tout l'objet de cet article. Je voulais en effet écrire un texte sur un sujet promis de longue date et que je n'ai pu aborder à chaud, trop débordée que j'étais à cette époque : je parle de Mondoudou et de sa réunion parents-professeurs...
Sais-tu que, quelques semaines avant ce type de réunion, les familles reçoivent, via leur chérubin, une feuille d'inscription sur laquelle elles doivent indiquer les professeurs qu'elles aimeraient voir et la tranche horaire qui leur convient le mieux ? On peut sélectionner cinq personnes ; les rendez-vous durent cinq minutes maximum. Bon.

Pour Madounette, tout s'est passé comme sur des roulettes : j'ai rempli mon document. Elle me l'a rapporté en temps et en heure avec les horaires précis de rendez-vous avec chaque professeur. J'ai ensuite rencontré chacun d'eux à la date prévue et n'ai reçu (presque) que des louanges, certains s'autorisant à remarquer qu'elle devrait se décontracter un peu et même s'aventurer à sourire et respirer de temps à autre... Ça, c'est Madounette, 6ème angoissée et consciencieuse. Pas encore vraiment adolescente, malgré une silhouette en cours de transformation...

Avec Monlulu, c'est une autre affaire : il est détendu, lui... très. Et l'organisation administrative n'est pas son fort.
Non.
Les relations interpersonnelles avec des olibrius de son âge, oui.
Les rencontres en tous genres pour aller au cinéma, jouer à la X-box, faire du roller ou aller à la dernière boum du collège, pas de problème.
Mais le va et vient des papiers et autres documents à remplir, rendre, reremplir et rerendre, ah, ça ! Non.
Et voilà que ce fameux soir d'anniversaire de sa soeurette, alors que j'écoutais avec patience un très vieux chinois venu à la maison pour sa visite annuelle (une histoire d'association trop longue à expliquer ici...), prévoyant le menu du dîner et les courses qui me restaient à faire tout en gardant une oreille attentive à mon interlocuteur, Monlulu nous interrompt sans vergogne et crie à peine entré à la maison :
"Maman ! Tu vas à la réunion ce soir ?
- (Pardon, Monsieur W... Vous permettez un instant ?) De quelle réunion me parles-tu ? La réunion parents-professeurs ? Mais tu ne m'as pas rendu la feuille de rendez-vous !
- Mais c'est bon, tu peux y aller vite, là, t'as l'temps !
- Il en est hors de question : je ne sais pas quels professeurs je peux voir, ni à quelle heure : je n'irai pas sans cette feuille (la moutarde me monte au nez, mais je dois rester stoïque et prévenante par courtoisie pour Monsieur W. qui attend sagement la fin de notre échange houleux...)."


Monlulu se rue alors sur son sac et fouille furieusement dans ses entrailles. Il en ressort quelques secondes plus tard, brandissant le document en question à bout de bras. Cinq rendez-vous y sont inscrits. Le premier est à 17h45... Il est 17h45 !
Fort heureusement, l'entrevue avec Monsieur W. touche à sa fin. J'enfile mon manteau tout en le reconduisant à la porte. Je sors derrière lui pour courir jusqu'au collège quand Monlulu ouvre la fenêtre de la cuisine et me jette d'en haut :
"Au fait... j'ai eu une mauvaise note à mon DST de Math..."

AAARRRGGGHHHHH ! Je hurle dans la rue mon exaspération et mon désespoir. Tout le quartier a dû entendre ce que je pensais de l'attitude de Monlulu à cet instant précis.

La fin de l'histoire est courte : je suis arrivée hors d'haleine au collège, où j'ai vu une ribambelle de prof qui se sont évertués à creuser ma misère maternelle, chacun à son tour un peu plus (leçons non sues, devoirs non rendus, évaluations calamiteuses... booouuuuhhh !!!). Je suis rentrée à pas d'heure (note pour l'an prochain : ne pas proposer les deux créneaux horaire pour arranger la responsable de niveau : mes rendez-vous s'étalaient sur deux heures de temps !) et je n'ai pas pu préparer un repas d'anniversaire digne de ce nom pour Madounette.

De la fumée me sortait des oreilles. J'ai pris Monlulu entre quat'zieux et nous nous sommes expliqués sur son avenir proche : rattrapage du devoir non-rendu, X-box au placard, heure du coucher, devoirs du soir, stage de soutien... tout y est passé.
...
Mais le problème, avec les Monlulus, c'est que ce sont de gentils gars, qu'on a envie de leur faire plaisir, et qu'ils vous ont à l'usure... J'attends donc le conseil de classe du deuxième trimestre avec fébrilité... voire inquiétude !

Les vacances vont être studieuses.

mercredi 17 février 2010

Tag 2

Bonjour, ami Lecteur !
Hier, je me suis fait taguer. Pour toi, non initié au langage de la blogosphère, un tag est une sorte de jeu de relais : Un auteur de blog me donne un gage que je suis tenue d'exécuter sur mon blog. A charge pour moi de "relancer la balle" en taguant à mon tour d'autres blogueurs... ce qui crée une sorte de chaîne exponentielle plus ou moins intéressante ou drôle ou stupide, selon...

Ensuite, chaque tag a ses particularités. Voici les règles de celui-ci :
Pour participer à ce petit jeu, il suffit de :
- Indiquer le nom de la personne qui vous a taguée et de mettre son lien,
- Ouvrir votre premier dossier d'images, choisir la n°10 et commenter,
- Taguer 6 personnes en mettant leur lien et les avertir sur leur blog.

Donc voici voilà : j'ai été taguée par Bellzouzou, dont je lis le blog quotidiennement et qui m'amuse aussi bien par ses anecdotes domestiques, conjugales ou scolaires. C'est donc un plaisir d'être taguée par elle.
Voici la 10ème photo de mon premier album, photos numériques évidemment : je ne me suis pas amusée à rechercher la 10ème photo de mon album de mariage... (j'aurais dû ?).
Et moi je dis que cette photo me ravit : elle date de 2005 et montre Lolo-la-voisine, Malouloute, Madounette, Totor-le-voisin et Monlulu le jour de la rentrée des classes, le long du mur de l'école.
Ils s'apprêtent à rentrer respectivement en MS (les 'tites filles), CE1 (Madounette) et CM1 (les garçons).
J'adore la position de chacun :
Malouloute regarde vers la porte de l'école en se demandant quand est-ce que son père la lâchera avec son appareil photo, et qu'elle aura le droit d'entrer enfin dans cette école dont on parle tant à la maison depuis quelques jours (on se prépare, enfants et maman instit !).
Madounette pose, minaude, s'impatiente aussi, pas très à l'aise, pressée de se fondre dans la foule des copines.
Monlulu croise les bras d'un air dégagé, de celui qui en a vu d'autres : son père lui fait le coup chaque année, avec film sur le chemin, tournage en plusieurs prises ("retournez en arrière et marchez vers moi, les enfants, je la refais !") et photos à la barbe des copains qui rigolent... Il attend que ça passe : il a compris que ça ne sert à rien de résister, ça ne fait qu'allonger l'épreuve !
Voilà. Tout ça dans cette photo. C'était avant le temps du collège (Madounette est aujourd'hui en 6ème et Monlulu en 4ème !). Le père, aujourd'hui, ne peut exercer ses talents de cinéaste-photographe que sur sa 'tite dernière !

Reste à taguer quelques amis blogueurs et à les prévenir de la grande joie que je leur fais. Je tague donc Em et Ben, Mimi je rêve, Aurélie et Prosper, Ludo, Laure et Tomz... Voili voilà ! A vous de jouer les zamis ! Moi, c'est fait !

mardi 16 février 2010

lundi 15 février 2010

Gousse d'ail !

Ami Lecteur, faut que je te raconte.
L'autre jour, alors que j'étais à mon bureau à l'heure du déjeuner, Lili vient me voir. Comme tu le sais déjà, mes élèves ne déjeunent qu'à 12h30. Aussi, de 11h45 à 12h20, ceux qui le veulent peuvent rester en classe à la condition expresse d'être calmes.
Les petites billes restent beaucoup, surtout par ces périodes de grand froid.
Les petits glaçons préfèrent sortir : c'est plus pratique pour jouer au foot. Et de toutes façons, quelle que soit la température, ils auront enlevé leur manteau au bout de cinq minutes, prétextant qu'ils ont trop chaud...

Lili reste toujours. Il faut dire qu'elle profite du moindre temps de "presque intimité" pour venir me voir et me voler un câlin. Voilà une pratique que j'ignorais totalement au CM2 !... et avec les autres CE2 aussi, d'ailleurs...

Mais avec Lili, c'est spécial. Elle me vole des câlins depuis plusieurs années déjà, même quand je n'étais pas sa maîtresse. Il faut dire qu'elle a une histoire douloureuse et compliquée (comme un certain nombre d'enfants ici) ; que le week-end, elle ne retrouve pas ses parents mais une famille d'accueil ; qu'elle recommence tout juste depuis un an à voir sa maman récemment sortie de prison ; et que son papa a interdiction de l'approcher... Voilà qui explique qu'elle grappille des moments de tendresse à droite à gauche depuis un certain temps déjà !

Et voilà donc Lili qui se plante devant mon bureau, accompagnée de son inséparable copine Sisi et qui me demande de but en blanc :
- Maîtresse, c'est quoi déjà le truc qu'on met pour faire du goût ?
- ...? Attends, de quoi me parles-tu Lili ? Du goût dans quoi ?
- Mais si ! L'année dernière, Delphine, elle nous a fait goûter des herbes et des trucs pour faire du goût, et on a goûté un truc là...
- Du thym ? De la ciboulette ? Du poivre ? De romarin ?...
- Nan ! Un truc qu'on met dans les pizzas...
- De l'origan ? Des herbes de Provence ? Du cerfeuil ? Du basilic ?
- Nan ! Un truc comme du cou de girafe...

Morte de rire !!!

- Tu manges des pizzas au cou de girafe ??? Ah, ça, je ne connaissais pas ! Et c'est bon, le cou de girafe ? Tu trouves ça où ? En Afrique ? Une pizza au cou de girafe, s'il vous plaît Monsieur ! Une !

Et voilà que justement, la maîtresse de l'an passé entre dans la classe :
- Ah ! Delphine ! Tu tombes bien : tu as fait goûter du cou de girafe aux CE1 l'année dernière ?
- ??? Euh... non !
- Mais si, insiste Lili : le cou de girafe, là, qui fait un bon goût dans les plats !
- LE CLOU DE GIROFLE ! Hahaha !

...Elle est forte, cette Delphine ! Elle a trouvé du premier coup ! Mais moi, ce que j'ai ri !... en revanche, mes corrections n'ont pas beaucoup avancé !

dimanche 14 février 2010

La vérité sort de la bouche des enfants...

J'ai perdu une grande tante début décembre. Une femme tout à fait exceptionnelle qui s'est éteinte tout juste un an après son mari, à un âge honnorable. Elle s'est assise dans son fauteuil et, aux dires du médecin, est morte sans même s'en apercevoir. Elle est juste partie, rejoindre son époux, parce que son temps était venu. A son enterrement rassemblant des gens de tous horizons, un responsable d'ATD Quart Monde a pris la parole. Je te partage son discours, ami Lecteur. Il m'a émue.

Votre maman,
votre grand-mère,
notre amie à tous,
cette grande dame qui nous rassemble aujourd'hui,
pour toutes les familles pauvres qu'elle avait rencontrées, c'était Daisy, tout simplement,
Daisy qui avait permis à des centaines de personnes du Quart Monde d'aller à Lourdes, d'y être reçues avec les honneurs,
de découvrir qu'une petite Bernadette, était des leurs, comme Daisy,
et qu'ils pouvaient comme à Daisy tout dire, qu'elle comprendrait et trouverait les mots pour vous enlever un poids et le remplacer par une joie étonnante, toute légère, permettant de regarder à nouveau les autres sans honte ni amertume.

Depuis toujours, pour Daisy, le Quart Monde était sa seconde famille.
Comme beaucoup, j'ai eu le privilège de la connaître il y a plus de 30 ans, à Noisy le Grand, lorsqu'elle venait faire le catéchisme aux enfants de cette cité où le Père Joseph a fondé le Mouvement A.t.d. dont j'étais jeune volontaire.
Depuis l'an dernier, elle avait entrepris d'écrire tous ces liens créés avec les familles de Noisy et d'ailleurs, liens qui avaient contribué à la naissance de la communauté du Sappel vouée à ce qu'aucune personne ne soit privée du message de Jésus-Christ, à cause d'une vie impossible.

Maintenant je laisse parler Daisy :
« Ce que m'a appris comme expérience de vie la catéchèse de Noisy,
c'est qu'on n’instruisait pas les enfants,
mais on les mettait en route pour chercher eux mêmes.
[...] A Lourdes, ça a continué, on marchait dans le noir, [...]
[et] Je disais à la Sainte Vierge
« Si tu veux qu'on vienne chez toi il faut que tu nous reçoives »
et les choses arrivaient [de façon] tout à fait inattendues.
j'ai ressenti d'une manière flagrante
que Dieu parle par des signes que l'on comprend après,
[et que] ces enfants sont des signes de Dieu. [...]
Ça m'a appris, moi, pour toute ma vie,
à guetter les signes que Dieu nous donne tout le temps.

Je prends un exemple : (c'est encore Daisy qui raconte)
[...]
Nous étions dans la voiture [...] avec une bonne demi-douzaine d'enfants
très impressionnés par le film que nous venions de voir :
« Jésus de Nazareth ».
[Parmi eux,]
Raphaël, avait perdu sa maman d'un cancer quelques mois auparavant. [...] Corinne [aussi] avait vécu un drame épouvantable l’année précédente : son père avait disparu. Pendant des mois, sa mère ses deux frères et elle avaient vécu dans l’angoisse et avaient appris enfin que le père s’était jeté par la fenêtre d’un immeuble à Paris.

[on rentrait donc vers Noisy après avoir vu ce film]
Tout à coup, j'entends tambouriner à l'arrière sur le toit de l'auto et Raphaël s'écrier :
– Oui ! Oui ! C'était bien dans le film quand Jésus il a ressuscité le lézard.

Petite voix de Corinne :
– Mais non Rapha, pas le lézard, Lazare.

Raphaël reprend :
– Oui, quand il a ressuscité l'avare.

Corinne encore, de sa voix douce.
– Mais non Rapha, pas l'avare : Lazare.

Et lui :
– Oui Lazare, d'accord, il a ressuscité Lazare.
Mais moi j'aurais mieux aimé qu'il ressuscite ma mère !

Et toujours la même petite voix de Corinne :
– Mais Rapha, il l'a ressuscitée, au ciel !

Et Raphaël se met à tambouriner de plus en plus fort,
à vouloir défoncer le toit depuis l’intérieur en criant :
– Il l’a ressuscitée au ciel, d’accord !... Mais Moi je ne la vois plus ! Où est-ce que c'est le ciel ?

Et Corinne, avec une douceur presque angélique :
– Mais Rapha... Le ciel c'est pas... quelque part, c'est...
autrement.

vendredi 12 février 2010

life is beautiful !


Aujourd'hui, lorsque j'ai fait entrer mes petits nains et mes petites poules dans la classe, Zaza s'est arrêtée devant moi et m'a dit sur le ton de la confidence :

"Il a de la chance, vot' mari !
- Euh... oui, sans doute. Mais encore... ?
- Bah, oui, parce que vous êtes super belle, et en plus super drôle. Et super intelligente aussi !
- ... Waouh ! J'ai bien fait de venir aujourd'hui, moi !"

Tu vas immédiatement penser, ami Lecteur à l'esprit déformé par la vile société dans laquelle tu vis, que cette enfant avait quelque chose à me demander... ou à se faire pardonner... ou qu'elle avait besoin de rentrer dans les bonnes grâces de la maîkresse pour compenser son manque de travail, ou que sais-je encore.

Et bah même pô !

Zaza est une enfant précoce qui batifole largement au-dessus du niveau de ses petits camarades et que nous sommes, d'ailleurs, en train de faire passer doucettement au CM1, petit à petit, histoire qu'elle ne perde pas trop son temps parmi nous. Elle est vive, sauvage, têtue, incisive, cultivée et facilement agacée par la lenteur en général. Et pas lèche*** pour un sou.

Non, non, ce n'est pas ça...
Je crois qu'elle souhaitait juste exprimer avec clairvoyance et sans faux détours l'admiration qu'elle me porte. C'est tout !

Hahaha ! Dieu que ça fait du bien !

dimanche 7 février 2010

Aïe...


Désolée, ami lecteur,

Chu en panne.

Sinusite.

1ère expérience...

Douloureuse...

Omniprésente...

Mal aux yeux, aux sourcils, aux dents, aux pommettes...

A la tête, tout le temps...

Aïe.

Demain, 'vais chez l'docteur...

Pfff.