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mercredi 25 juin 2014

Jeu set et match !

Ami Lecteur, il faut que je t'avoue :
J'ai encore joué.
Et j'ai encore perdu.

Ce coup-ci, j'ai joué contre une brouette.
Une vieille brouette.
Lourde.
C'est elle qui a gagné par KO.
...


Le jeu tenait plus du catch que du tennis, contrairement à ce que le titre aurait pu laisser supposer.
J'ai poussé.
J'ai trébuché.
Elle a versé.
Je me suis vautrée.
Sur un de ses bras.
Dans mes côtes, côté droit.
Souffle coupé et douleur intense.
J'ai déclaré forfait !

A ce stade, j'attends tes messages de compassion ! Et par brouettes, s'il-te-plait (bah oui, forcément !).

...

Remarque, l'expérience m'a permis de repérer le chemin des Urgences, dans mon coin normand.
C'est utile !
Maintenant, je suis debout et repartie pour finir l'année en beauté.
Mais comme l'an passé à la même époque, le souffle court et la mine un peu chafouine...
Pourvu que mon poumon droit n'ait pas la mauvaise idée de se faire la malle !!!
:o)

Allez, on les aura !

vendredi 20 juin 2014

Prof, le plus beau métier du monde...

Et cet article là, ça n'est pas moi qui l'écrit... (clic)
;o)

[Aux profs de mes enfants . Pis aux autres aussi.

Chers profs,

L’année scolaire tire à sa fin.  Plus de devoirs, plus d’examens, quelques journées plus relaxes et enfin les vacances bien méritées.   Oui méritées.   Je sais, y’a toujours quelqu’un pour dire que vous avez tellement une job facile, avec des horaires de rêve, des congés un peu partout dans l’année et trop de vacances pendant l’été.   Mais, moi, je vous le (re)dis , elles sont amplement méritées ces vacances là.   Je suis allée passer quelques journées en classe, j’ai accompagné dans quelques sorties scolaires et je suis allée me reposer aux réunions.   Et là j’ai vu des choses incroyables.

J’ai vu des profs répéter la même consigne pour la 3ème fois, sans même rouler les yeux ou soupirer.   J’en ai juste 4 chez-nous et j’y arrive pas.

J’ai vu des profs partager leur collation avec un enfant qui n’en avait pas.

J’ai vu des profs rester jusqu’à trop tard le soir dans des réunions pour s’assurer que chaque élève trouvait son compte dans un projet d’école.

J’ai vu des profs se faire inviter à une fête d’enfant et passer faire un tour, un samedi après-midi, alors qu’ils avaient sûrement plein d’autres choses à faire.

J’ai vu des profs être émus aux larmes par la réussite d’un enfant, attendue trop longtemps.

J’ai vu des profs, à l’épicerie, prendre le temps de jaser avec des parents et des élèves, même si ça veut dire prendre le double de temps avant de rentrer chez eux.

J’ai vu des profs se faire apostropher à la sortie de l’école et garder leur calme et leur sourire, malgré les reproches.

J’ai vu des profs inventer des projets ou chaque élève trouve une façon d’exprimer ses talents.

J’ai vu des profs prendre le temps d’écrire des petits mots dans les cahiers de devoir à chaque semaine.

J’ai vu des profs se coucher trop tard pour que la journée d’activité du lendemain soit géniale.

J’ai vu des profs sécher des larmes et moucher des nez.

J’ai vu des profs prendre le temps d’écouter un élève qui en avait besoin.

J’ai vu des profs consoler et encourager un parent qui en avait besoin.

J’ai vu des profs inventer des histoires farfelues pour mettre un sourire dans le visage des enfants.

J’ai vu des profs décider d’aller jouer dehors avec des élèves surexcités plutôt que d’essayer tant bien que mal de contrôler le surplus d’énergie de cette journée là.

J’ai vu des profs prendre le temps d’aller jaser avec des élèves des années précédentes pour voir comment ils allaient.

J’ai vu des profs trouver des façons hors de l’ordinaire de motiver les élèves.

J’ai vu des profs acheter de nouveaux livres, plus adaptés aux goûts des élèves , pour leur donner l’envie de lire.

J’ai vu des profs m’émouvoir aux larmes par leur façon d’aller chercher le meilleur de chaque enfant.

J’ai vu des profs accepter la critique et porter une attention particulière aux points qui avaient été soulevés.

J’ai vu plein d’autres choses encore, mais surtout j’ai vu des profs extraordinaires.

Merci pour cette année.   Merci pour les années à venir.  Merci pour le temps et l’énergie que vous consacrez à mes enfants, à tous les enfants.

Merci et bonnes vacances méritées.]

dimanche 15 juin 2014

C'est la fêêêêête !

Ami Lecteur, hier, c'était la fête de fin d'année, dans mon école à moi.
Et nous, on fait les choses bien :
- Un pestacle intergalactique de la mort qui tue,
- Une kermesse avec poitons rouges et tombola-superba,
- Une démonstration de hip hop des enfants et des adultes,
- Un récital de chansons africaines et autres par une mère d'élève,
- Un dîner rassemblant toutes les spécialités des parents d'origine étrangère (beaucoup de plats africains, quelques plats asiatiques),
- De la danse et de la bonne humeur à tous les étages !

Je te montrerai quelques photos quand j'aurai réussi à en récupérer.

Sache dès à présent que :
1/ nous avons survécu à une chorégraphie intégrant pour la première fois de ma longue carrière une dimension pyrotechnique !
2/ la météo a été parfaite.
3/ le spectacle était exceptionnel.
4/ les quatre ou cinq CM2 prenant l'initiative, après le mot de Madirlo, de dire au micro leur reconnaissance pour tout ce que cette école leur avait donné ou permis ont touché tout le monde, droit au cœur.

Et pour finir, je ne résiste pas à partage avec toi une petite conversation qui continue à me remplir d'aise quand j'y repense :
Ca se passe dans ma classe, après le spectacle.
Quatre anciens élèves m'y retrouvent. Trois sont en 2nde, l'autre en 1ère.
Je leur pose des questions, sur leur vie et leurs envies.

Moi : Et alors, votre lycée, il est bien ? Vous avez des bons profs ?
Val : Ouaih, ça va...
Moi : Oui, bon, j'imagine que vous avez de tout, comme partout... mais pas un prof qui sort du lot ?
Eux : ...
You : Bah, de toutes façon, c'est pas les élèves qui vont dire que les profs sont bien, hein !
Moi : Oh ! Tu exagères, moi je me souviens de certains profs que j'ai adorés ! Non ? Vous avez pas un prof de qui vous diriez : Waou, celui-là, il est vraiment incroyable ? Qui vous a vraiment marqué ? Qui vous embarque dans ses cours ??? Non ?!
You : Bah si, vous !
...

Pan ! Touchée !
:oD

mardi 10 juin 2014

Au trou !

Ami Lecteur, tu vas pas me croire...
...
...
Jeudi dernier, j'étais sur le banc des prévenus, dans le Commissariat Central d'un quartier fluvial de la Grande Ville...
...
...
A sept heure du soir.
...
...
...
A ma gauche, il y avait trois hommes menottés au dit banc. Et ils n'avaient pas du tout le look du quartier en question.
...
...
Et moi, à leur droite. Au bout.
...
...
Je te raconte ou j'attends la semaine prochaine, que je m'en remette ?
...
...


















Hahaha ! Tu as eu peur, hein ?
Allez, je te raconte.

Jeudi dernier, donc, Monfiston fêtait son dernier jour de lycée.
L'établissement avait fait ça bien : barbecue et concours de déguisements.
Monfiston s'est donc regroupé avec ses potes, et ils se sont déguisés en... zombies d'anciens combattants de la guerre du Vietnam ? J'ai pas bien compris.
Ce qu'il faut retenir de leurs déguisements c'est que :
1/ ils ont eu beaucoup de succès mais n'ont pas gagné, à leur grande déception.
2/ ils étaient armés : un copain avait un pistolet six-coups à billes ; Monfiston avait "emprunté" à son père un marteau et une clé à mollette de belle taille...

Vers 18h30, alors que je reviens à ma maison pour trouver un peu de douceur dans ce monde de brute après une journée harassante, voilà-ti pas que je tombe sur mon sympathique ado tirant une tête de dix pieds de long. Son visage est encore couvert de faux sang, ce qui ajoute un aspect dramatique à la scène.
Il m'annonce qu'ils n'ont pas gagné.
Ca peut expliquer la tête...
Mais il continue sur sa lancée : en sortant du lycée, avec sa bande de zombies, ils ont un peu trainé dans la rue... Ils ont un peu fait du bruit... Genre lycéens qui disent un dernier adieu à leur vie d'écolier... Tu vois le genre.
Sauf que dans ce quartier là, Mon Bon Ami Lecteur, y'a du beau monde. Y'a du ministère. Y'a d'la police à tous les coins de rue. Et se balader bruyamment avec du faux sang sur la figure et un flingue à la main... ça fait tout-de-suite désordre !

Dans les cinq minutes, une voiture banalisée s'est arrêtée à côté d'eux :
CONTROLE D'IDENTITE S'IL-VOUS-PLAIT ! Ah ! Ah ! On s'amuse ! On est armé ! Confisqué, le pistolet ! Et les outils trouvés au fond du sac pendant la fouille, confisqués aussi ! (???).
Et circulez, y'a rien à voir ! Soyez contents qu'on vous boucle pas pour bêtise adolescente et lycéenne sur la voie publique !

Et voilà.
Mon ToutPetit ultra ennuyé : c'est qu'il va falloir annoncer à son père que non seulement il a emprunté deux outils sans lui en parler, mais qu'en plus les outils sont au Commissariat Central du Quartier Fluvial...
Il imagine déjà les racheter. Mais un marteau ou une clé à molette de cette taille, ça vaut bien dans les... 40 ou 50€ ! Aïe !!!

Et alors...
...
Et alors...
...
Qu'est-ce que j'ai fait, moi la Mère ?
Et bah j'ai téléphoné au Commissariat Central du Quartier Fluvial et j'ai expliqué ma petite affaire, en jouant la mère responsable, qui aimerait bien récupérer les outils de son mari, au prix qu'ça coûte Monsieur l'Agent !
J'ai eu une gentille dame. Qui m'a passé le Chef de Poste. Qui m'a dit de rappeler. J'ai rappelé la gentille dame. Qui m'a repassé le Chef de Poste. Qui m'a dit de passer.
- Moi ?
- Oui, vu qu'il est mineur, il vaut mieux que ça soit vous, avec une pièce d'identité !

Et moi qui imaginait y envoyer Monfiston, histoire de lui faire les pieds et d'en rajouter une couche dans ma fonction éducatrice et responsabilisatrice maternelle... Merdouille !
Me voilà donc à vélo, poussant sur mes petits mollets pour aller jusqu'au Commissariat Central du Quartier Fluvial. 4 km aller, 4 km retour...
Il est glauque de chez glauque, ce commissariat, moi je te le dis : si tu as le choix, va dans un autre !
Il faut descendre une rampe comme pour aller dans un parking.
Ensuite il faut sonner à une petite porte grise.
Le tout est donc en sous-sol...

J'ai dit :
- Bonjour Monsieur l'Agent, je viens pour les outils ! C'est vous le Chef de Poste ?
- Non, mais je suis au courant, je vais le chercher, asseyez-vous en attendant !
Je m'assois donc sur le banc, juste derrière.
...
- Ah, non ! Pas là, Madame : c'est le banc des prévenus ! Sur les sièges bleus, derrière !
- (Oups ! )

Un quart d'heure plus tard, après avoir beaucoup remercié le Chef de Poste, avoir plaisanté ensemble sur la grande intelligence des occupations adolescentes de dernier jour de lycée, et sur l'opportunité de faire le marlou dans le Quartier Fluvial et ministériel, je suis repartie avec le marteau, la clé à mollette ET le pistolet, que le copain de Monfiston était bien soulagé de retrouver (était-il à son père auquel il n'aurait pas demandé d'autorisation ?).

Et voilà, Ami Lecteur, tu sais tout de ma folle vie.
Et tu sais à présent comment j'ai atterri sur le banc des prévenus du Commissariat Central du Quartier Fluvial !
Par étourderie... et devoir maternel !
:o)