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mercredi 26 décembre 2012

Jingle bell, jingle bell !

Joyeux Noël les Amis Lecteurs !
Du haut des montagnes, je vous souhaite de très belles fêtes.
Je sors de ma bronchite, je skie, et je pense à vous !
:o)

mardi 18 décembre 2012

Brrrr....

Brrrr...
Comme Brrrrève.

Brrrr...
Comme Brrrr... qu'il fait froid ! (en fait, moins, mais bon... ça venait bien dans cet article !).

Brrrr...
Comme Brrrronchite virale.

Brrrr...
Comme Brrrravo à mon médecin qui m'a prescrit 54 boîtes d'antalgiques : avec ça, pas de doute, je vais guérir vite !

lundi 10 décembre 2012

A la pêche aux moules, moules, moules...

Les escrocs nous prennent vraiment de plus en plus pour des c*ons ?
Ou bien ils sont de plus en plus analphabètes ?
Ou de plus en plus flemmards ?
Ou... ???

Vois, Ami Lecteur attentif, ce que je reçois pour la seconde fois dans ma boîte mail (j'ai changé le nom de mon fournisseur mail par un autre nom d'agrume, par souci d'anonyme neutralité...) :


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Merci de votre confiance,
votre service clients Mandarine
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Le tout est livré pur-jus, avec la typo, la syntaxe et tout et tout... Je dois dire que j'ai reçu le même genre d'arnaque signé E*D*F... les gars s'étaient un peu plus foulé pour que ça ressemble à du Français... (restent les fautes d'orthographe, incontournables !).
Allez. Restons vigilants ! :o)

dimanche 2 décembre 2012

Sacrés sablés

"Mais ! Mais ???
MAIS OU SONT MES SABLÉS ??? 
C'EST PAS POSSIBLE ! J'AVAIS MIS UN MOT DESSUS !"

Vendredi matin.
J'arrive dans la salle des maîtres / cuisine / salle-à-manger commune et, sur la table, je vois immédiatement la grille sur laquelle j'ai mis les sablés des CP à refroidir, la vieille au soir, déserte.
Seuls un ou deux rescapés attestent qu'il y avait là, peu de temps auparavant, une vingtaine de biscuits dorés et croquant à souhait.
Et sous la grille, j'extrais pour preuve le fameux message de mise en garde :
"Sablés des CP ! Ne pas manger !", assorti d'une tête-de-mort pour faire bonne mesure...

L'enseignante ASH qui est là avec moi n'en revient pas : "c'est dég*eulasse !"
Qui a pu passer outre à cet avertissement et manger sans vergogne le fruit du travail des enfants ? 
Un quiproquo peut-être ?
Quelqu'un aurait poussé le message, quelqu'un d'autre succombé à la tentation, ignorant la provenance des sablés ?
En tous cas, je suis atterrée : J'ai mis tant de coeur à réaliser ces humbles pâtisseries avec mes élèves...
Et c'était une première, pour moi : une sorte de baptême du feu !

J'avais réfléchi longuement à une bonne idée de réalisation, à vendre au marché de Noël de l'école.
Quelque chose de pas trop difficile, qui permette des apprentissages (lire la recette, repérer le type de texte, sa structure, acquérir du vocabulaire...).

J'avais trouvé la recette adaptée à des CP, avec des mesures simples (en "cuillères à soupe" ou "cuillères à café").

J'avais pris le temps de cuisiner d'appeler Mamoitié pour lui demander comment procéder intelligemment, comment éviter les bourdes des débutantes.

J'avais pris soin d'appeler Our-best-english-teacher-in-the-word pour lui demander de prendre ma demi-classe une heure entière, ces deux jeudis, afin que je puisse gérer convenablement l'autre moitié des élèves à la fabrication des sablés.

J'avais appelé mes copines pour qu'elles visitent leurs tiroirs et me trouvent les emporte-pièces de Noël qui vont bien.

J'avais fait les courses et m'étais assurée d'avoir tout ce qu'il faut : oeufs, beurre, farine, sucre, cannelle...
J'avais rassemblé le matériel, les cuillères, les rouleaux, les bols...

J'avais failli pleurer quand, le jeudi matin, en déchargeant du porte-bagage de mon vélo les ingrédients, je m'étais aperçu que j'avais oublié les fameux emporte-pièces à la maison. Ouf que MacopinedeGS en avait (vaches, dinosaures...mais aussi coeurs, carrés et ronds : ça fera l'affaire !!!).

Enfin, j'avais mené ma séance à bien, dans les temps, et le résultat avait l'air assez satisfaisant : des petits sablés tout-à-fait appétissants, que j'avais même réussi à ne pas faire brûler...

...

ET j'avais pensé à mettre un mot sur la grille pour avertir du caractère sacré des biscuits !
Dans cette école où de nombreuses gourmandes personnes passent, personnel de jour, de nuit, surveillantes, enseignantes... j'avais trouvé que c'était plus prudent !

...
...
...

Peine perdue.
Comme l'avait dit l'enseignante ASH, "c'est dég*eulasse !"

...
...
...

En fait, je n'ai pas eu le temps d'exploser, ni même de me liquéfier totalement : à peine la découverte faite, Madirlo a surgi comme un diable de sa boîte et m'a dit, un sourire d'une oreille jusqu'à l'autre :
"C'EST UNE BLAGUE !!!" Exhibant ma fournée de sablés, planquée dans une caissette métallique en haut d'une étagère !

AAAAHHHHH !
Soulagement et fureur amusée !
Pour une fois que c'est moi qui suis la victime d'une blague, il s'agit de faire bonne figure !
:o)


La vengeance est un plat qui se mange froid... 
Elles étaient trois complices.
Je pardonne... mais je n'oublie pas !

mardi 27 novembre 2012

Ton univers impitoyaaaable !

Je suis mère de collégiens.
C'est ma troisième expérience d'entrée en 6ème. Je devrais me détendre, et pourtant, je m'accroche encore souvent parfois à ma chaise pour ne pas hurler...
Alors voilà. Comme j'accumule depuis un certain temps quelques aigreurs d'estomac, j'ai décidé de partager. Pas pour critiquer, note bien. Mais pour évacuer. 
Faut que ça sorte, après, ça ira mieux !
(Si, si... !)

Ce qui me fait bouillir, donc :

  • Que la notation, le barème employé soit obscur (sans doute pour le prof autant que pour l'élève).
La prof d'anglais : "Récite-moi les six premiers mois de l'année. Ah... tu n'en as réussi que trois. Tu as donc 3/10" 
("Et alors ? Explique-moi à quoi servent les 4 autres points, me demande Blogounette, ulcérée, à son retour d'école ! Et en plus, j'ai été interrogée sur january, february, march, april, may et june alors que l'autre élève, il a eu july, auguste, september, october, november et december ! C'est pas juste, y'en a 4 qui sont comme en français !").

  • Qu'une notion soit estimée "facile" sous prétexte qu'elle est une notion de début de 6ème. Certes, elle est très simple par rapport à une notion de fin de 3ème... mais elle l'est sans doute moins pour un petit 6ème qui débarque ! Surtout s'il cumule des difficultés orthographique et mnémoniques !

  • Qu'on puisse me dire, en guise de conseil, à l'issue d'un rendez-vous durant lequel j'ai pesé mes mots pour décrire les difficultés, l'angoisse, l'énergie, le temps de travail... et le suivi orthophonique de mon enfant :
"Oui, bon, et bien, surtout, dites-lui bien que, si elle a plusieurs 0 en dictée, il ne faut pas qu'elle se décourage, hein !"
C'est sûr, je n'y avais pas pensé. 
Mais je dois dire que, quand elle est revenue, serrant les dents, et qu'elle m'a sorti son premier 0, alors même qu'elle espérait si fort avoir 5/20 (!), et qu'au bout de trois minutes, elle s'est mise à pleurer, j'ai eu du mal à trouver les mots...

  • Qu'on m'explique qu'on ne peut adapter sa pédagogie aux différents profils d'élèves (ça s'appelle pourtant la différenciation pédagogique et c'est sur toutes les lèvres, au coeur de toutes les formations depuis plus de 20 ans !), parce que...
"...Vous comprenez bien, il faut que je traite tout le monde pareil, sinon ce ne serait pas juste".

  • Qu'on fasse copier une liste d'une page entière des erreurs qu'on peut faire dans une dictée, chacune assortie des points ôtés, et que le total fasse 20.
("Regarde, Maman, il suffit que j'en fasse une de chaque, et j'ai déjà 0 !").

  • Qu'on rende une dictée notée 0/20, sur laquelle d'énormes efforts d'accords et de conjugaison ont été visiblement faits, sans un commentaire sur la copie, sans un mot d'encouragement.

  • Qu'on rende les copies en disant les notes tout haut.
"Mais je les dis en anglais, et vite ! La plupart ne comprennent pas...!"
Alors, pourquoi les dire ? Si ce n'est pour justement qu'ils s'entraînent à les comprendre ???

  • Qu'on annonce qu'il faut savoir le verbe can, forme affirmative, négative et interrogative, mais que l'évaluation nécessite de savoir tous les verbes d'action qu'on lui associe (I can swim, I can ski, I can read...).

  • Qu'on annonce qu'il faut savoir (en anglais) les 30 noms de pays et les 30 nationalités qui vont avec, et qu'on demande ensuite :
I live in Edinburg/Rome/Dublin/Madrid. What's my country ? What's my nationality ?
(Je vis à Edimbourg etc. Quel est mon pays ? Quelle est ma nationalité ?)
Qu'est-ce qui est évalué ici ? La géographie (savoir situer une ville dans un pays) ou le vocabulaire (savoir nommer les pays) ?

  • Qu'on n'autorise pas un élève à se relever d'un échec en étant interrogé une nouvelle fois.
"Ah, non ! Je ne peux pas t'interroger à nouveaux : c'est chacun son tour !"
Mais à quoi donc sert une évaluation, si ce n'est pas à "valoriser" le travail d'un enfant ???

  • Qu'on évalue à tour de bras, sous prétexte d'entraîner les élèves à apprendre régulièrement en prévision du terrible DST qui va leur tomber dessus chaque mois... Certes, ils sont entraînés, mais au prix d'un stress permanent... Et quelle place est laissée à l'entraînement, à la possibilité de se tromper ?

  • Qu'on puisse annoncer en DST : "Un point de moins si vous posez une question idiote !"
- Madame, il faut répondre sur la feuille de sujet ou sur une copie ?
- Un point de moins !
("Maman, tu trouves qu'elle était idiote ma question ? En math, on répond sur l'énoncé, mais pas en français... et il y avait de la place pour certains exercice !").


...
...
...

Bon, allez, j'arrête.
Je tiens à préciser que les profs cités sont très largement sympathiques et bienveillants... Et qu'ils m'ont reçue gentiment, et m'ont écoutée avec attention.
J'ai déjà eu l'occasion de rencontrer, d'autres années, des profs fatigués ou hargneux, voire méchants, voire stupides. Ce n'est pas le cas ici, et c'est tant mieux !

Autre précision, et pas des moindres : cet article est un "vidage de sac" et, selon la loi du genre, il n'évoque pas les belles surprises, les encouragements, les connivences et autres sympathiques relations qui se tissent ailleurs, ou à d'autres moments.

Relativisons, donc ! 
RELATIVISONS !!!
:o)

lundi 19 novembre 2012

[m]

Ami Lecteur, toi qui est tout-à-fait ignorant du petit monde du CP, sache qu'on y pratique des activités barbares.
Entre autres, on s'y exerce allègrement et à toute occasion à la discrimination auditive.
Oui, je sais, ça n'est pas très politiquement correct, de discriminer, à l'époque où l'on vit.
Mais nous, on répond à une injonction ministérielle de l'Education Nationale du Rectorat de Monsieur l'Inspecteur d'Académie.
Namého !
Y'a obligation là.
Donc, nous discriminons.
Auditivement.

Ce qui veut dire que, inlassablement, nous prononçons des mots pour y traquer un son ou l'autre.
On chasse les sons avec nos oreilles, si tu préfères.
Et ne crois pas que ce soit si facile.
Tu as oublié qu'au même âge, la maîtresse te demandait :
- Alors, mon petit, dans "ananas", est-ce que tu entends [n] ?
Et que tu lui répondais, les yeux dans les yeux, la lippe pendante et le regard inquiet :
- Dans ananas ? Naaaannnn...
- Écoute bien : a-na-nas. Tu entends [n] ?
- Naaaannnn...
- A-NNNNNa-NNNNNas ? 
- Attends : aaaaaaa-nnnnnnnaaaaaa-nnnnnnnaaaaaas. Ah ! Oui ! J'entends [n] dans ananas !

Bref. C'est pô facile.
Et l'autre matin, nous voilà partis à la chasse aux [m]. Et je demande à mon charmant public de me trouver des mots où l'on entend [m] (pas {èm} ! J'ai dit {mmmmm})

- Mmmardi !
- Mmmercredi !
- Mmmarie !
- Mmmarine !
- Mmmoto !
- Mmmanège !
(la maîtresse se réjouit : jusque là, tout va bien...)

- Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
- ... Comment ???
- Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
- Euh, excuse-moi, Chacha, mais je n'ai pas compris ton mot : tu peux le répéter ?
- Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Les autres sont hilares !
- Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! C'est un dessin animé à la télé ! Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Tu connais pas ? C'est un petit poney à la télé ! Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Voilà.
J'ai fini par brancher mon traducteur intergalactique et j'ai enfin compris :
My little pony ! 
C'est un truc animé, que si tu le regardes trop, tu en as mal au coeur, de tout ce rose, et ces fleurs, et ces coeurs... Le genre Barbie en version poneys acidulés !
En tous cas, côté discrimination auditive, elle avait raison ma Chacha : dans Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, on entend bien le [m] !





mardi 13 novembre 2012

L'idée du siècle !

Je savais bien qu'avoir des enfants, ça n'était pas qu'une question d'abnégation et de don de soi...
Je savais bien qu'avoir des enfants, ça pouvait être utile...

Enfin, un homme sur Terre a eu LA bonne idée !
Celle qui te fait dire que, finalement, tu as bien fait d'en avoir trois, des enfants, et que toutes ces nuits à consoler, nourrir, endormir... Toutes ces journées à instruire, nettoyer, nourrir, nourrir encore, vêtir, soigner... Tout ce temps, cette énergie, ces émotions pouvaient, en fait, avoir un sens !

...

...

...


Regarde, Ami Lecteur, la grande idée réalisée par le site américain BetterThanPants qui commercialise un pyjama doté de franges pour que les bébés fassent le ménage en se déplaçant à quatre pattes. Coût de cette création culottée : environ 30 euros.


mardi 6 novembre 2012

Devoirs de vacances...

Allez, Ami Lecteur, va donc faire un tour chez ma 'tite fillotte Blogounette et laisses-y un comm. en passant...
Ça lui fera son plaisir de vacances !
Moi, je dis qu'il faut encourager la jeunesse... Surtout celle qui vient d'entrer dans le monde hostile et impitoyable du collège.
:o)
Merci !

mardi 23 octobre 2012

Clin deuil...

Ami Lecteur, incroyable ! Ma soeur vient de me téléphoner (naaaannnn ! C'est pas ça qu'est incroyab' !) et elle m'a annoncé que l'inventeur de la très célèbre Fantômette est mort le jour-même de mon anniversaire !


Il faut que je t'avoue, Ami Lecteur, que Fantômette m'a accompagnée longtemps... avec elle, j'ai lu sous mes draps à la lueur vacillante de ma lampe de poche mourante... J'ai lu sous ma serviette de plage pour m'isoler du soleil, du sable et du bruit de la mer... J'ai lu sans discontinuer, tome après tome... et j'ai fait lire à Madounette, dès qu'elle a pu. 
C'est mon héroïne d'enfance. Mon amie de papier. 

Son auteur est mort. Le jour de mes 44 ans. 
Un message ?
Un clin d'oeil.
Deuil.
:o)

lundi 22 octobre 2012

Atsem et ratatsem


Ami Lecteur, je ne résiste pas à partager avec toi une partie du mail que  m'a envoyé il y a peu une de mes ex-moitiés professionnelles. Elle survis enseigne en Petite Section de maternelle. 
C'est un exploit en soi. 
Si tu penses encore que, plus les enfants sont petits, et plus le boulot d'enseignant est facile, détrompe toi vite ou passe ton chemin : la PS, c'est la classe la plus complexe, la plus fatigante et la plus exigeante qui soit !
Seulement, ce que tu ignores encore, c'est qu'en plus des trente élèves bavouillant-crachouillant-reniflant-pissotant-pleurnichant à qui tu dois apprendre le b-a-ba de la vie en société, tu peux avoir une ATSEM (Agent Territorial Spécialisé des écoles Maternelles), appelée plus communément aide-maternelle. Quand elle est sympathique et efficace, c'est un vrai plaisir... Mais ça n'est pas toujours le cas... 

Ami Lecteur, je te laisse juge : tu as le droit de rire, mais pas trop fort. Prends plutôt le temps de t'apitoyer, de compatir et de réconforter ma côpine, s'il-te-plait : malgré son humour inaltérable, elle en a bien besoin !

Récit :
Je suis juste abattue ce soir par mon aide-maternelle remplaçante qui devait, pour m’avancer, coller un dinosaure sur une feuille et ce en 30 exemplaires… 
Jusque là, tu suis… 
Sachant que ce même dinosaure, je l’ai moi-même découpé 150 fois et collé 150 fois et que je n’en peux plus de ce POP (c’est  son nom à cet abruti de diplodocus…).
Bref, je me penche sur mon ATSEM, lui murmurant :
« Tu voudrais pas m’aideeeeeeeer….?
- Oui, répond-elle dans un soupir, je ferai ce que je peux !!! (puis elle marque un temps de pause  qui veut dire « tu m’em*erdes à te grouiller avant les vacances, moi j’ai envie de me reposer pour être fraîche dans 10 jours, y’a pas le feu au lac tout de même !!! »). 

Là, tu imagines trente petits grouillant autour de toi, qui te pressent pour aller à la danse que tu as oubliée, prêts à te renverser, à te piétiner pour foncer dans cette p*** de salle, que j’appelle dans mes grands jours avec mon air niais : « salle mystère ».

 Pause tu respires j’ai pas fini de t’expliquer

« Tesphanie, on y va dans la salle mytèle » 
(Je te rappelle que nous sommes en Petite Section, donc les mots de plus de deux syllabes n’existent pas, les « r » sont bouffés, et les postillons gratos !!).

... Et l’autre, assise sur sa chaise, comme un flan, me voit m’exciter pour 
30 POP !!!
Je descends donc dans cette salle mystèrrrrre en trombe, car attendue par l’intervenante que nous payons bonbon … je passe ce chapitre d’école riche… j’arrive dans la salle, promettant virtuellement une bonne torgnole à celui qui ne participerait pas à la danse que « vos gentils parents ont payée » et de gros bonbons à ceux qui feront tout bien… eheheh on ne se refait pas !... 
Et me voilà partie pour 45 minutes à faire la danse du villageois, puis à gambader dans la forêt que personne ne voit sauf la prof de danse, croquer les noisettes sans casse-noix… et pensant fortement à mon pop qui est quand même un album que je fabrique avec les nenfants et ce depuis le début de l’année. 
PRESSION. 
J’essuie dans le même élan un pipi, une colère monstrueuse (pas du même enfant , ouf !) et voilà que je remonte en classe, même pas 4 à 4 car trente mouflets me suivent… donc 1 à 1 en tenant la rampe !  
« Non Ferdinand tu n’as pas tenu la rampe, tu recommences… » 

Fébrile, j’ouvre la porte de la classe, car pendant ma danse, mon ATSEM reste toujours en classe pour m’avancer !!! 
...
...
Les 30 pop étaient collés. 
Mais… 
mais… 
mais… 
mais… 
snif !... 

C’était pourtant pas compliqué… tu prends une feuille canson blanche (a), tu prends un pop (b), tu prends de la colle (c), et tu fais (b) sur (a) avec (c)… ça paraissait bien comme logique…pas difficile…
Eh bien NON ! Elle a pris (a) ; elle a badigeonné de colle toute la feuille, intégralement ; elle a pris(b); elle l'a collé sur (a) et a empilé… snif… feuille suivante !

Bref, mes 30 pop se sont retrouvés façon pyramide, mariés pour le meilleur et pour le pire, ad vitam, collés, sans aucune possibilité de retour arrière… 

Sachant que ces 30 pop avaient déjà fait l’objet d’un travail magistral auprès des enfants et que ce collage était une façon de mettre en lumière ce travail remarquable dans notre album...

Sachant qu’il s’agissait d’un dernier travail à accomplir.

Sachant qu’elle m’a glissé à ce moment « J’espère que c’est ça que tu voulais !!! » 

Alors, tu comprendras pourquoi je suis abattue, atterrée… et que la seule pensée qui résonne dans mon cerveau vide soit « je la tue où, quand, comment, avec quelle arme ? »

Ça serait bien si elle se faisait bouffer par un pop !!!

mardi 16 octobre 2012

Généalogie scolaire


Conversation de récréation...

- Maîkreeeessss, et bah tu sais, moi, et bah l'année dernière, en Grande Section, j'ai appris à compter, avec mon arrière-maîtresse...

Ou comment enrichir la langue française d'expressions imagées.
No comment.
:o)

samedi 13 octobre 2012

Sur les ondes...

Entendu sur France Inter ce matin :
- Une étude très sérieuse met en rapport la consommation de chocolat  et le nombre de prix Nobel obtenu par un pays. La Suisse vient en tête, suivie par l'Allemagne, la France...
- Oui, enfin, en cherchant bien, on peut aussi trouver des études mettant en corrélation la population des cigogne et le nombre de naissances... ! conclut le journaliste.

...
Il y a des gens qui ont l'idée ET le temps de faire des "études très sérieuses" sur ce genre de paramètres ???
Génial !

PS : Mon école est prête à se porter candidate pour une étude mettant en lien le génie  et l'innovation pédagogique des enseignantes avec leur consommation de chocolat !

jeudi 11 octobre 2012

...de l'art d'enseigner.

Ami Lecteur, il faut que je te fasse part d'une difficulté de mon métier.
Une que j'expérimente tout particulièrement en ce moment.

Pour gérer un groupe d'élèves disparates et diversement intéressés, il faut déployer une grande énergie : il faut non seulement prévoir des situations motivantes et variées, mais il faut aussi circuler dans la classe, moduler sa voix d'une façon tout à fait contraire à la logique sonore (plus le bruit monte, plus il faut baisser le ton : effet garanti... mais réflexe difficile à mettre en place !), et trouver le moyen inventif de faire participer Toto qui s'est pourtant investi dans une occupation toute autre que celle que tu as choisi de lui faire travailler...

A présent, j'ajoute quelques petites particularités propres au cycle II (GS, CP et CE1) : Ces chers anges ont une capacité d'écoute et de concentration d'environ cinq minutes montre en main (les bons jours). Au-delà, le groupe s'éparpille, pépie, circule, gesticule...
Tout l'art consiste donc, dans ces classes, à changer d'activité ou de mode de travail très fréquemment ET, dès que le groupe lâche, à le rattraper vigoureusement mais calmement par une petite comptine, un jeu de mains, un coup de carillon ou une pirouette pédagogique.

...

Or donc :
Plus tu es fatigué, moins le groupe se tient.
Moins le groupe se tient, plus tu dois multiplier les astuces pour le rattraper.
...plus tu dois dépenser de l'énergie...
...que tu n'as pas, si tu as bien suivi, vu que tu es fatigué.

...

Tu me suis ?

Le truc pour survivre :

  • Avoir à portée de mémoire un VRAI répertoire de comptines, à saisir à toute occasion.
  • Admettre une fois pour toute que l'énergie dépensée en gérant le groupe de cette façon, paisible et rythmée, est BIEN MOINDRE que celle que tu sors en éructant ta lassitude à ta classe, après avoir tenté en vain et pour la cinquième fois de finir la phrase de consigne entamée avec espoir le quart d'heure d'avant.


Voilà.
Vive le CP !
Chus fatiguée.
Vais m'coucher.
Demain, ça ira mieux...

:o)

mardi 9 octobre 2012

CP versus CIII


Ami Lecteur, tu veux une autre différence entre le CP et le cycle III ?
...
...
Vraiment ?
...
...

Et bah, en CP, les élèves disent sans l'ombre d'une hésitation ce qu'ils pensent des activités proposées par la maîtresse :

- Moi, je trouve qu'elle est pas très intéressante, ton activité, là...
- ...

Mieux :

- C'est nuuuul ! Moi, j'trouve ça nuuuul ! Et pis j'le f'rai pas, voilà !

A part ça, tout va bien.
:o)

Et - rien à voir - j'ai mis un antispam pour quelques temps, ce blog se faisant pourrir de comm. vantant les bienfaits du viagra et autres drogues dont j'ignore tout. Toi, Ami Lecteur, tu n'en étais pas dérangé : les spam sont évacués sur blogger. Mais ma boîte mail, recevant indifféremment tout les commentaires , s'en trouvait indisposée !
Merci de commenter quand même, hein !

mardi 2 octobre 2012

Brève

Ami Lecteur,
Dimanche, j'étais sans enfants.
Juste avec mon mari.
Lui et moi.
Tous les deux.
Seuls.
Libres.
Toute la journée.
De 9h30 à 18h30.
C'est rare.
C'est unique.
C'est magique.
C'est... Aaaaahhh....

...

...

Devine ce que j'ai fait de cette loooonnnngue journée ?

...

Non, finalement arrête de deviner, tu ne trouveras jamais.
Voilà.
J'ai... dormi !
Toute la journée.
Ou presque.

Y'a que les mères de familles nombreuses qui sont AUSSI enseignantes qui peuvent me comprendre vraiment.
Là.
Et je travaille sur moi pour me satisfaire de cette journée off sans remords (Aarrghh ! tous les livres que je n'ai pas lus, tous les restau. où nous ne sommes pas allés, toutes les balades que nous n'avons pas faites, ... ffff...).

Bon, mon homme était malade. Ça explique aussi, hein !
:o)

lundi 1 octobre 2012

Nouvelle jeunesse ?

*
Ami Lecteur, tu ne vas pas me croire.
Je me suis faite draguer (à prononcer avec la voix de Desproges, sinon, c'est pas drôle).
Non, mais attends, je te rassure : ça m'est déjà arrivé, de me faire gentiment dragouiller dans la rue : un petit sifflet, une remarque valorisante. Pas tous les jours, note bien. Mais suffisamment pour que je me dise que je ne suis pas absolument repoussante.
Attention : je n'ai pas non plus dit qu'on se retournait sur mon passage, hein ! Mais bon.

Remarque, depuis que je suis à vélo, chaussée de baskets et emmitouflée dans un coupe-vent, seul mon casque à fleurs me vaut quelques remarques... La silhouette, que veux-tu...

Quoiqu'il en soit, vendredi, j'étais à la porte de mon école, celle qui fait la limite entre l'entrée et le hall, pour filtrer les élèves sortant.
La règle :
1 - Les élèves n'ont le droit de passer cette porte vers la sortie que sur appel de l'enseignante qui en garde l'ouverture.
2 - Les parents ne peuvent la franchir vers les classes qu'en cas exceptionnel : rendez-vous avec une enseignante, doudou/blouson/capuche/écharpe/cartable introuvable... Ils doivent donc en temps normal demander à la maîtresse filtrante d'appeler leur enfant afin qu'il les rejoigne.

En général, chaque instit rend "ses" élèves. Mais bien souvent, les maîtresses des petits font tout le boulot, celles des grands, sortant plus tard, étant fréquemment retenues par un enfant ou l'autre, un conflit à régler, une appréciation à finir...

Or donc, ce soir-là, je faisais la filtreuse pour tout le monde. Et voici qu'un homme, plutôt jeune, plutôt avenant, plutôt à l'aise, me demande Frédégonde.
N'ayant pas de Frédégonde en CP et ne reconnaissant pas l'homme comme un parent habituel, je demande en quelle classe se trouve la chère enfant. En CM1, me répond-il, me saisissant le coude gaillardement.
Tiens ! Me suis-je dit. C'est que, habituellement, Ami Lecteur, il n'y a pas de contact physique entre les enseignants et les parents. Ou rarement. Disons qu'ils ne sont pas encouragés. Ou pas souhaités. Bref, ce simple geste était déjà tout à fait étonnant dans le contexte.

Mais, tu me connais, j'ai poursuivi ma tâche sans coup férir, appelant énergiquement la jeune Frédégonde afin qu'elle rejoigne son... ? Son oncle. Bien.
Elle arrive, mais repart chercher son manteau, oublié près de sa classe.
L'homme en profite alors pour me demander si tout s'est bien passé cette semaine.
Je réponds le plus naturellement du monde que je n'en sais rien, n'étant pas sa maîtresse.
"Dommaaaage... réplique l'autre du tac au tac !"

Alors ? C'est pas de la drague, ça ? Hein ? Hein ?
Et bien c'est la première fois que ça m'arrivait dans une école !
Il faut croire qu'il y a un début à tout, et qu'à bientôt 44 ans, je vais enfin découvrir mon formidable pouvoir de séduction jusqu'alors peu exploité**.
:o)

* Quoi l'illustration ? C'est mon portrait, pour que tu puisses juger par toi-même de mon charme insondable ! Sauf que maintenant, j'ai les cheveux courts : ça me rajeunit !  
** Oui, bon, peu exploité parce que je suis mariée depuis plus de 17 ans et que mon pouvoir de séduction est exclusivement tourné vers Monhomme, qui me trouve très très belle, même quand je suis toute chiffonnée mal habillée de mauvais poil. Quand je fais des efforts d’apparence  c'est à lui qu'ils sont destinés, et c'est bien comme ça ! :o)

mardi 25 septembre 2012

Du CM2 au CP, saut spatio-temporel...

Ami Lecteur, j'ai une (dé)formation cycle III, tu le sais : on ne passe pas 17 ans en CM2 puis 3 ans en CE2 impunément.

On fixe du vocabulaire spécifique :
"Eh ! M'dame, i' m'traite / i' traite ma mère ! / i' traite ma soeur ! / i'traite mon chien..." - "I m'a tchippé !" - "Ça s'fait trop paaaas !" - " J'avouuuuue" (passé de mode) - "I' m'a fait ché !" (au début, j'entendais avec stupeur "I' m'a fait chi*er !"...) - "M'en fous, j'me casse de cette école !" etc.

On acquière quelques réflexes de base :
Surtout, surtout ne pas taper... respirer profondément... je suis ici en professionnelle... ffff... ffff...
Enfin, de façon générale, on s'attend à tout.

Or donc, me voici en cycle II, comme tu commences à le comprendre. Avec les CP, je suis entrée dans le joyeux monde des bisnounours dont j'ignore encore tout, même si je sais d'ores et déjà qu'il peut aussi ressembler fort à celui des Gremlins si tu n'y prends garde.

Or voici que l'autre soir, je regagne ma classe au fond du jardin pour y faire quelques rangements, et voilà que je croise trois tout petits bouts, dans le genre des plus petits qu'on puisse faire dans mon école. Ils ont des airs de conspirateurs. Ils ont passé la grille verte qui marque la limite entre la cour et le jardin et partent, main dans la main, vers le bâtiment du fond, habité par des soeurs et qui, quelques portes plus loin, offre un accès sur la rue.

Etonnée de voir trois microbes dans cette zone interdite à cette heure, je me penche vers eux - ou plutôt je m'accroupis pour parvenir à leur hauteur, et je les interroge :

"Eh, bien alors, qu'est-ce que vous faites là les doudous ?
- Nous, on ssshe cassshe, me répond en chochograzouillant le plus intrépide.
- :o/  ...Vous vous cassez ??? 
- Oui, on ssshe cassshe, paske Mignonne (la surveillante de cour), elle fait le loooouuuuup ! Alors nous, on ssshe cassshe !"

Heureusement que mon cerveau fonctionne encore malgré mes tribulations actuelles : devant l'incongruité de cet échange, j'ai soudain pris conscience que les enfants qui me parlaient avaient à peine trois ans, et que leur univers n'était pas dans la même galaxie que les CM... J'ai modifié mon traducteur, et j'ai enfin compris ce que me disaient les chers anges :
- Nous ON SE CACHE !
...
Soulagement.
Je les ai remis sur la cour en leur expliquant bien que, même en cas de loup, on ne pouvait dépasser la grille verte, et je suis repartie rire dans ma classe toute seule.
Voilà.
Je vais m'y faire ! :o)

mercredi 19 septembre 2012

Smell

Dans ma Grande Ville, Ami Lecteur, depuis plusieurs années, je me déplace en vélo. Tu le sais : je t'ai déjà raconté ici mes déboires. Rares, fort heureusement.
Ça ne m'empêche pas, de temps à autre, d'utiliser les transports en commun.
Et comme je les prends peu, j'aime les utiliser. Pourquoi ? Parce qu'ils assemblent à ma portée un concentré d'humanité. Et j'aime observer. C'est un champ d'investigation, d'imagination, de surprises, infini. Les trajets passent vite.
La palme revient aux bus, dans lesquels on peut fréquemment assister à des scènes étonnantes, des rencontres improbables et des discussions enrichissantes : vive le portable ! Les gens y parlent comme s'ils étaient seuls au monde ! :o)

Bref, hier, j'ai pris le métro pour aller faire une course à l'autre bout de la Grande Ville. En face de moi, une belle jeune femme élancée, assez apprêtée. Ballerines roses, jean's au chausse-pied, top assorti aux escarpins, longs cheveux lisses et bruns.
Voyant sa station approcher, voilà qu'elle sort de son sac de grande marque un aérosol de déodorant et s'en vaporise largement, dans son chemisier, puis sur son vêtement.
Bon.
Dans l'espace clos d'un wagon de métro, j'ai trouvé que c'était un peu gonflé : on peut être incommodé par une odeur artificielle trop forte, non ?
Mais je n'étais pas au bout de mes surprises : la jeune femmes a soigneusement rangé sa bombe pour sortir de son fourre-tout un stick et s'en tartiner vigoureusement les aisselles. C'est le double effet impulse, me dis-je in peto... deux précautions valent mieux qu'une, patali, patala.
...
...
Mais toi, Ami Lecteur qui es une fine mouche, tu connais l'adage qui assure que "jamais deux sans trois". Alors, tu ne seras pas surpris si je te dis qu'une fois le stick rangé, la demoiselle a sorti de son sac une bouteille de parfum dont elle s'est généreusement aspergé dans le cou et sous les bras...
...
...
Crois-tu qu'elle avait peur qu'on ne puisse la suivre à la trace, nez au vent ?
Ou peut-être souffrait-elle d'une affreuse maladie qui pue ?
Ou bien son nez était-il bouché et elle souhaitait être sûre de sa fragrance ?
...
Quoiqu'il en soit, en dehors de l'étonnement que m'a causé cette superposition abondante d'odeurs artificielles, ce qui m'a le plus surprise, c'est qu'elle ait mené à bien ces opérations en huis clos mais néanmoins public !
:o)

Et si tu me racontais à ton tour tes aventures transportesques et publiques ?

mardi 18 septembre 2012

Perles...

Ami Lecteur, en rangeant mes affaires, je suis tombée sur un post-it glissé dans un journal de classe datant de l'époque néandertalienne où j'étais enseignante de CM2.
Dessus, deux perles que je te partage :

❀ ✿ Le 1er pitre officiel de Napoléon Ier est Louis David.

❀ ✿ Napoléon est sacré Empereur à Notre d’Âme de Paris.

Moi, j'aime !
:o)

dimanche 16 septembre 2012

Vieillerie

Ami Lecteur, j'ai fait une erreur. Une grande erreur. 
Tu me diras, on apprend en se trompant. Je sais : je n'arrête pas de le dire à mes élèves. Mais bon. Il faut aussi pouvoir digérer l'erreur pour vraiment en profiter...

Alors voilà.
Je me lance et je t'avoue tout.
...
...
L'autre jour, j'ai refait le lacet d'un de mes élèves.

Là n'est pas mon erreur.
Pour ce faire, je me suis penchée.

IL NE FAUT PAS SE PENCHER DEVANT DE JEUNES ELEVES !!!
Ça n'a pas manqué :
- Maîtreeeeeeeeeeeeeeesse ! Pourquoi t'as des cheveux blancs là, sur ta tête ?
- Moi ??? J'ai des cheveux blancs ? Sur ma tête à moi ???
- Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii, t'as des cheveux tout blancs ! Pourquoi ?
- Bah, c'est vrai ça, pourquoi tu crois que j'ai des cheveux blancs, toi ?
- Paske tu commences à être un petit peu très vieille !
- ...

J'en connais qui risquent d'avoir du mal à obtenir une appréciation sympathique sur leur premier livret, si elles continuent comme ça ! Ôreusement, Max, un petit terrible-rapide-futé qui me regardait du coin de l'oeil, un sourire goguenard aux lèvres, lorsque je lui ai demandé de confirmer le diagnostique des chipies, a aussitôt démenti. En voilà un qui a de l'avenir !

:o)

Pssst ! Vous ne trouvez pas ça super agaçant, la mémé qui bouge en illustration de cet article ?!

jeudi 13 septembre 2012

Ponctuation

J'ai trouvé ça sur le fesse-bouc de mon Fiston. J'adore, alors je partage... tu me connais ! :o)


Pour les presbytes :

Et si on mangeait les enfants ?
Et si on mangeait, les enfants ?

Une virgule, c'est gratuit et ça peut sauver des vies.
Mettez un peu de ponctuation dans votre existence !

CCML (Comité Contre la Médiocrité Linguistique)

mercredi 12 septembre 2012

I had a dream...

Ami Lecteur, ça y est (dit-elle fièrement comme au jour où elle a perdu sa première dent de lait...) !
J'ai fait mon premier rêve de maîtresse de CP !
Je te le raconte. Rigole, mais pas trop fort quand même : ça pourrait me vexer, on ne sait jamais !

Alors voilà :

Je suis dans ma classe, occupée avec mes élèves comme ces derniers jours. Et je regarde le calendrier de la classe (qui a une importance ÉNORME en CP !). Et là, je m'aperçois avec stupeur que nous sommes début juin. 
- Quoi, on est en juin ??!!! Mais c'est pas possible : on n'a pas commencé à apprendre à lire !!! Mais comment j'ai pu laisser passer le temps si vite ??? Bon sang d'bois, comment j'ai pu laisser passer le temps si vite ??? Il faut qu'ils sachent lire à la fin du CP, ces élèves ! Je vais pas y arriver en trois semaines ! 
...
... 
Panique consternée
...
Remarque, peut-être que certains savent quand même lire grâce aux petites activités qu'on a fait cette année ? (gloups !).

Je dois dire que j'ai été assez soulagée en me réveillant ce matin de constater que nous n'étions que le 12 septembre ! :o)

lundi 10 septembre 2012

Pour rire et penser...

Ami Lecteur, me revoilà !
Hier soir, j'étais en grande conversation avec mon bon ami Einstein, et voilà que, tout en parlant de tout et de rien, il m'a dit quelque chose qui m'a semblé digne d'être rapporté ici. Non pas que le reste de la conversation manquait d’intérêt, loin sans faut. Disons que cette phrase-ci m'a semblé propre à éveiller un puissant écho chez toi, que tu sois enseignant, parent ou... citoyen responsable et soucieux du système éducatif de ton pays.

La voici, la voilà :
«Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide.» (attribué à A. Einstein)

Je me permets, avec son accord, d'ajouter une illustration qui colle bien au propos, et je te laisse méditer là-dessus... :o)



PS : Albert me souffle également que, si tu veux plonger avec ton 'tit nenfant dans les prémices de sa théorie de la relativité, tu peux aussi te jeter sur le très bel album "Tout est relatif" de Claudia Rueda...

dimanche 9 septembre 2012

Programme de rentrée !

Ami Lecteur, en ce moment sur le web circule ce texte que je ne connaissais pas. A ranger aux côtés de celui de Kipling. Allez, zou ! Je te le partage pour la rentrée... :o)


La lettre d'Abraham Lincoln
au professeur de son fils

Il aura à apprendre, je sais,
que les hommes ne sont pas tous justes, ne sont pas tous sincères.
Mais enseignez-lui aussi  que pour chaque canaille il y a un héros ;
que pour chaque politicien égoïste, il y a un dirigeant dévoué…
Enseignez-lui que pour chaque ennemi il y a un ami,

Éloignez le de l'envie, si vous pouvez,
enseignez lui le secret du sourire calme.
Qu’il apprenne de bonne heure
que les despotes sont les plus faciles à flatter…
Enseignez-lui, si vous pouvez,
les merveilles des livres…
Mais laissez-lui un temps tranquille
pour considérer le mystère éternel des oiseaux dans le ciel,
des abeilles au soleil,
et des fleurs au flanc d’un coteau vert.

À l'école, enseignez-lui qu’il est bien plus honorable d'échouer
que de tricher…
Enseignez-lui à avoir la foi 
en ses propres idées,
même si tout le monde lui dit qu’elles sont erronées…
Enseignez-lui à être doux avec les doux,
et dur avec les durs.

Essayez de donner à mon fils
la force de ne pas suivre la foule
quand tout le monde se laisse entrainer…
Enseignez-lui à écouter tous les hommes
mais enseignez-lui aussi à filtrer
tout ce qu'il entend à travers l’écran de la vérité,
et à recueillir seulement les bonnes choses qui y passent.

Enseignez-lui si vous pouvez, à rire quand il est triste…
Enseignez-lui qu’il n'est aucune honte à pleurer,
Enseignez-lui à se moquer des cyniques
et à prendre garde devant une douceur excessive…
Enseignez-lui à vendre ses muscles et son cerveau au plus haut prix,
mais à ne jamais fixer un prix à son coeur et à son âme.

Enseignez-lui à fermer les oreilles devant la foule qui hurle
et à se tenir ferme et combattre s'il pense avoir raison.
Traitez-le doucement mais ne le dorlotez pas,
parce que seul l’épreuve du feu forme un acier fin.

Qu’il ait le courage d'être impatient
et la patience d’être courageux.
Enseignez-lui toujours à avoir une immense confiance en lui même,
parce que dès lors, il aura une immense confiance envers l'humanité.

C'est une grande exigence, mais voyez ce que vous pouvez faire…
Il est un  garçon 
si bon, mon fils ! 

Bon bah... y'a plus qu'à ! :o)

samedi 8 septembre 2012

Des cadôs !

Ce qui est bien, en CP, c'est qu'on a des bô cadôs à chaque récré !


"Maîkreeeeesss ? Les jolies feuiles qu'on te donne, tu les mets à ta maison aprèèèès ???"
Bah, oui ! Evidemment ! C'te question ! :o)

lundi 3 septembre 2012

Un album pour la rentrée ?

Allez, Ami Lecteur : je ne serai pas chienne. Si tu es enseignant(e) en GS ou en CP, voire en CE1 ou plus si affinités, je te conseille grandement la lecture de cet album :





Un régal par les textes comme par l'illustration, et de quoi discuter longuement avec ses élèves une fois la chute de l'histoire digérée...
...
Euh, Ami Lecteur... si t'es pas enseignant(e), et même si t'as pas d'enfant prétexte, tu peux faire un tour dans la bibliothèque de ton quartier pour le lire : ça te prendra cinq minutes et tu garderas le sourire au moins jusqu'au soir !
Allez, lâche-toi ! Je t'autorise ! 
:o)

dimanche 2 septembre 2012

Des nouvelles du front... enfin !

Salut, Ami Lecteur.
Je connais ton impatience, alors me voilà : au plein coeur de la bataille, je m'isole un moment pour te donner des nouvelles.
Et bien figure toi que... ça va ! Je me porte bien, je ne fais pas de cauchemars (j'ai regretté : ça aurait fait un article de blog facile...), je m'endors sans angoisses et nos élèves sont bien choupinoux.
Oh, bien sûr, nous avons déjà repéré quelques loustics qui auront besoin de toute notre attention. Déjà suivis en neuro-psy, pédo-psy, orthophonie... Mais la bonne nouvelle, c'est qu'ils sont suivis !

Allez ! Dès à présent, laisse moi parler d'un zozo qui, je pense, fera les bonnes pages de ce blog cette année.
Appelons-le Ad. Il a 7 ans et commence ici son second CP. Dès son arrivée en classe, nous avons pu constater qu'il intervient facilement, aime prendre la parole, a déjà repéré le bouton d'électricité (c'est marrant d'éteindre et d'allumer quand la maîtresse parle) et trouve le moyen à chaque instant de te rappeler sa présence.
Bon.
Je me suis quelques peu alertée néanmoins quand, à la cantine, la dame de service est venue me voir au bout de deux minutes 1/2 pour me demander si Ad était bien allergique aux légumes.
???
Je vais le voir. Petit dialogue :
"Maîtresse, je peux pas manger de légumes, ça fait des boules au ventre !
- Comment ça ?
- Oui, ma Maman, elle dit que ça fait des boules au ventre ! Je peux pas en manger, moi, pas du tout du tout !
- C'est curieux, pourtant : tes parents ne m'ont pas signalé d’allergie ce matin...
- Non mais c'est normal, i' sont pas au courant : je leur ai pas encore dit !
- ... :o/  "
Le jeune garçon a toutefois accepté de manger quatre micro-bouts de tomate pour lesquels il a longuement été félicité. Non sans avoir au préalable posé son front dans son assiette, de découragement. Heureusement, les crudités étaient sur le bord !

Ça, c'était jeudi. Même cirque le vendredi, avec la particule de melon ("Je sens que je vais mettre ma tête dans mon assiette !") et LE haricot vert !

L'après-midi, les activités se sont mises en place calmement, et c'est dans un calme sympathique que j'ai entendu tout à coup ceci :
"Mais je suis transparent, moi ! Personne me voit ! Même la maîtresse, elle me voit pas !
- Mais non, tu dis n'importe quoi, Ad, on te voit nous... les enfants, c'est pas transparent ! disent les élèves de sa tablée.
- Mais si, j'chuis transparent, j'te dis !
- Que se passe-t-il, Ad ? Tu as un problème ? (ça, c'est moi : je gère !).
- Ouiiii ! j'chuis transparent ! Même hier, Tamoitié et toi, vous me voyiez pas ! 
- C'est pour ça que tu parles tout le temps ? Pour être sûr qu'on te voit ?
-..."

Intéressant, non ? Moi je dis qu'on va avoir un peu de travail avec ce jeune homme... dont la plus grande envie, par ailleurs, est de savoir lire !
:o)

A part ça, quelques photos pour te faire toucher du doigt l'immense et incommensurable chance qu'on a de bosser dans une école au coeur de la Grande Ville qui a encore UN JARDIN! Enjoy !

vue de ma classe

on a coupé un arbre dans la cour : rien ne se perd !

notre potager, tenu par la classe d'aide.

Monsieur Moustache s'est marié pendant l'été !