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lundi 14 décembre 2009

Vacances...


Salut ami Lecteur !
Comment va la vie en cette quasi veille de Noël ?

Tu cours entre tes carnets d'éval (tu es enseignant), tu sues sur ton inventaire (tu n'es pas enseignant), tu t'excites sur ta liste de cadeaux et la préparation de tes bagages (alors, la combi, les gants, le masque, les damars, les chaussettes, le stick à lèvres...) ?

...

Et bien moi , sans vouloir la jouer perso :

  • J'ai distribué mes livrets d'éval (je suis enseignante !),
  • Le marché de Noël est derrière moi,
  • L'inspecteur est passé (à côté) et reparti ravi,
  • J'ai fini les visites de stage et les comptes-rendus qui vont avec,
  • J'ai réservé les hôtels,
  • J'ai retenu une voiture,
  • J'ai confirmé les billets d'avion,
  • J'ai retiré les permis de conduire internationaux,
  • J'ai vérifié les passeports,
  • J'ai fait le vaccin de la GrippA (s'agit pas de tomber malade LA-BAS !),
...

Y'a pu qu'à y'aller, LA-BAS !
Tu veux savoir où ?

Devine ! Sache seulement que mes bagages vont être très légers, aussi légers que les vêtements que j'y aurai mis...
Boas Festas !

Réponse aux alentours du 3 janvier 2010... d'ici-là, ne te gêne pas pour laisser des comm. ici : je les lirai à mon retour !

vendredi 11 décembre 2009

Au fait...

Ca y est, pour ceux qui voudraient transformer leur auguste image en un avatar ridicule, c'est ici...
Amusez-vous bien !

jeudi 10 décembre 2009

Epopée 3-b : celui qui soutient...

...et que ça fait du bien, quand on se sent, mine de rien, un peu merdouilleuse aux entournures, et qu'on a été attaquée avec véhémence alors qu'on était, à l'époque, à peine sortie de l'oeuf...



mardi 8 décembre 2009

Epopée 3-a : Le parent furieux

Chose promise, chose due :

Voici le long courrier envoyé par le père qui m'avait prise à partie devant ma classe, non sans avoir au préalable sermonné les enfants qu'il avait pu attraper sur le trottoir devant l'école. Accroche-toi, ami lecteur, c'est un peu confus... et clique sur l'image pour l'agrandir.








Presque vingt ans après, j'hésite entre la tendre compréhension (ce père, si attentif à son enfant !), l'estomacation apoplexique (quelle confusion mentale ! Les boings et Philippe Le Bel dans la même démonstration, il fallait oser !) et la franche rigolade : quel cirque quand même !!!

lundi 7 décembre 2009

Duck Junior, le fameux canard !

Voici, ami Lecteur, la fameuse page du journal évoquée dans mes deux derniers articles (clique dessus pour l'obtenir en grand format) : vois le contraste saisissant entre la candeur des petits canards et la violence des propos tenus dans le texte ! De quoi, en effet, chambouler grâve un parent fragile...
Et lis à présent la lettre que j'ai pondue dans la foulée pour me préserver des hordes parentales en folie :

Qu'en dis-tu ? Hein ?
Dans les jours qui viennent, tu auras les réactions écrites des deux seuls parents qui se sont manifestés... si tu es sage !

vendredi 4 décembre 2009

Epopée - 2


Quand j'ai eu fini de déjeuner, ami Lecteur, je suis allée récupérer ma classe de CM2 dans la cour et là... un père de famille ayant pénétré dans l'école au culot, m'est tombée dessus à bras raccourcis (enfin, au sens figuré, j'entends !), me demandant de quel droit je donnais des cours sur l'avortement en primaire (!), comment je pouvais aborder de tels sujets avec des enfants si jeunes, et patali, et patala, tout ça devant mes élèves, inquiets et médusés par tant de véhémence. J'ai proprement envoyé le Monsieur s'entretenir avec Madirlo de l'époque, l'assurant que nous pouvions échanger sur mes méthodes d'enseignement quand il le souhaiterait, mais pas devant les enfants !

Il est parti furieux et j'ai fait monter ma classe...
Une fois la porte fermée, les enfants se sont répandus en imprécations : de quel droit les parents critiquaient-ils leur journal ? Pourquoi ils ne seraient pas libres d'y aborder les sujets qu'ils souhaitaient ? Et puis d'abord, ils n'étaient plus des petits à qui on évite de parler de la vraie vie ! Et patali, et patala, le tout avec presque autant de virulence que le Monsieur précédemment cité. Le fils de ce dernier n'étant d'ailleurs pas le dernier à intervenir !

Là, j'ai commencé par calmer la foule en délire, puis je lui ai distribué des textes sur l'histoire de la presse, la liberté de la presse, la fabrication d'un journal... textes préparés pour être étudiés dans les jours qui venaient - et je leur ai demandé de lire et d'exploiter ces documents pendant que je pondrais une lettre explicative à leurs parents : je ne tenais pas à voir débarquer tout le quartier le lendemain matin à la première heure...

Ils ont été impeccables ! Impliqués, responsables, engagés ! Un vrai délice.

Oh ! Mais il est tard !
Allez, ami Lecteur, il faut être raisonnable : déjà, ce matin à l'école, j'ai lu dans un exercice de conjugaison "Elle garnit le LAPIN de guirlandes multicolores"... je crois qu'il ne faut pas que je rogne trop sur le sommeil.
Mais dès que j'ai un moment, je te communique la fameuse lettre aux parents, glissée dans le journal des demi-pensionnaires avant qu'il ne parte dans les familles. Et puis je tâcherai de scanner aussi le courrier que le Monsieur énervé m'a renvoyé en retour. Et pour finir, la seule autre réaction de parent... mais ça, je te laisse le temps de le découvrir dans un prochain article !
Bonne nuit !

mardi 1 décembre 2009

Epopée - 1


Aujourd'hui, ami Lecteur, je m'en vais te raconter un des grands épisodes de ma carrière d'enseignante débutante...

Cette épopée, tel un drame antique, se contera en trois actes. Non pas que je souhaite entretenir le suspens (hahaha !), mais tout simplement pour préserver tes pauvres yeux : un trop long récit fatiguerait par trop ta vue de geek patenté !

Cette histoire se passe au cours d'une de mes toutes premières années d'enseignement. Déjà persuadée à l'époque de la grande importance de prendre en compte les paroles d'enfants (d'où des conseils de classe riches et fréquents) ET de l'utilité de produire des écrits en situation réelle de communication, j'avais accepté - à la demande de mes élèves - qu'ils créent un journal relatant la vie de l'école comme celle du quartier.

Un petit groupe de volontaires s'est lancé dans l'aventure sur son temps libre, et je surveillais ça de loin, bien décidée à m'emparer du projet dès que possible pour lui donner toute l'ampleur souhaitée.

Le canard avait été baptisé par la classe "Duck junior".

Et voilà que les élèves concernés m'apportent le brouillon du premier numéro. La mise en page en était assez aérée, les textes laconiques et le tout décoré d'une foule de petits canards casquette à l'envers sur le crâne, et journal déployé en main. Je me suis évidemment penchée sur le contenu... et là, je suis restée bouche bée devant ce que je voyais : en page intérieur, dans la rubrique "info", entre l'interview du prof de sport et l'annonce d'une classe de nature, on pouvait lire :

"A savoir
Vers 1960, on enlevait les bébés qui étaient donc encore des foetus, avec des aiguilles à tricoter !
Pas de chance
La clinique I*** était envahie le matin du 01/03/97 par des anti-avortement."

Là, je dois dire que j'ai marqué un temps d'arrêt. Et puis j'ai demandé à mes chères têtes blondes d'où leur était venue l'idée de traiter ce sujet...

Ils m'ont répondu, très sûrs d'eux, qu'ils avaient vu un reportage aux informations, qu'il s'agissait de la vie du quartier et que, plusieurs d'entre eux étant nés dans cette clinique, ils trouvaient naturel d'en parler dans leur journal.

Soit.

Je leur ai néanmoins expliqué que l'article était par trop lapidaires et que ce genre de sujet sensible méritait quelques explications plus nuancées, des mots plus choisis, et qu'enfin, ils ne devaient pas perdre de vue le public visé : les enfants de l'école (plus jeunes qu'eux) et... leurs parents !

Ils n'ont pas eu l'air très convaincus, mais ont accepté de revoir leur copie dans ce sens.

J'ai ensuite aidé à améliorer l'aspect visuel, arrangé la maquette et apporté quelques informations supplémentaires sur le reste du contenu, puis les ai renvoyés à l'ouvrage.

Quelques jours se sont passés. Nous avions convenu d'une date de bouclage et d'impression et c'est au dernier moment que mon groupe de journalistes en herbe m'a apporté la mouture finale. Prise de court, dans l'urgence, j'ai fait l'ENORME erreur de ne pas relire les textes ; j'ai jeté un rapide coup d'oeil pour vérifier l'harmonie du tout, et je me suis lancée dans la publication de la chose (photocopie, photocopie, photocopie...). Un exemplaire pour chaque CM2, plus un pour chaque autre classe.

Et, hardi petit, distribution à tout le monde, pile cinq minute avant la sonnerie du déjeuner... et la calme satisfaction du devoir accompli.

Devines-tu, ami Lecteur, ce qui s'est passé une heure et demie plus tard ?