Rechercher dans ce blog

dimanche 24 octobre 2010

Halte aux poux !

Ami Lecteur,
La guerre est déclenchée !
Mais l'ennemi est rétif.
Il résiste.
Nous ne perdons pas espoir.
Envoie nous des colis et des mitaines tricotées avec amour : il fait froid dans les tranchées.
Deuxième offensive ce matin.
La victoire est proche.
...
AARRGGHHH !

PS : si tu cliques sur le titre de cet article, tu arrives sur une page entièrement dédiée aux albums littérature de jeunesse / maternelle dont c'est le sujet central ! :o)

jeudi 21 octobre 2010

C'est cadeau !

Dis, Ami Lecteur, devine ce que j'ai rapporté de mon voyage de classe...
Des noix fraiches ?
Nooooooooooon, je les ai mangées sur place, mais j'ai oublié d'en faire provision.
Des champignons ?
Nooooooooooon, j'aurais eu peur de les abimer, voire de m'empoisonner.
Des chataignes sauvages ?
Nooooooooooon, idem que pour les noix.
Les poissons, fruits de notre pèche ?
Nooooooooooon : on n'en a attrapé que deux qui tournaient de l'oeil après avoir été observés/tripotés par environ 40 petits citadins ébahis.
Des bons souvenirs ?
Nooooooooooon... Oups ! Si, j'veux dire SI, évidemment. Mais disons que ça n'est pas à ça que je pensais.
Alors ?
ALORS ?
Tu donnes ta langue au chat ?
Essaye encore...

mercredi 20 octobre 2010

Les bons mots

Quelques trouvailles pendant notre séjour :

Al est déjà venu dans le domaine lorsqu'il était en CP. Il est fier de m'expliquer :
- Maîkresse, regarde le poney là : il s'appelle Grenadine, et quand il fait pipi, on a de la grenadine au goûter.
- Mais non, Al, voyons, ne dis pas de bêtises.
- Si, j'te jure, c'est même Bernard qui nous l'a dit !
[ Bernard, juste à ce moment là : "je vous présente Grenadine. Quand elle fait pipi, y'a de la grenadine au goûter !"]
- Ha ! Tu vois ! J'te l'avais bien dit !
- Euh... comment te dire... c'est une blague !

Nous avons ramassé des champignons. Durant la collecte, l'animateur a déjà expliqué quelques notions de mycologie.
De retour dans la salle nature, il demande aux enfants de récapituler les différents types de champignons.
- Il y a ceux en forme de trompette !
- Ouiii...
- Il y a ceux qui sont arrondis avec des tubes !
- Ouiiii...
- Il y a ceux qui sont arrondis à mamelles !
- ...
- A mamelles !
- Non, à Lamelles ! 
Je ne sais pas vous, mais moi, je les ai tout de suite imaginés, les champignons à mamelles...

Nous avons fait une sortie nocturne pour affronter nos peurs et écouter hululer le couple de chouettes locales. Lesquelles ?
Les Chouettes Culottes, bien sûr ! (Hulottes, voyons...).

Nous avons été observer la traite des vaches et goûter le lait direct du producteur au consommateur.
- Maîkresse, comment on fait pour reconnaître les femelles et les mâles ?
- Bah, en fait, les mâles, ils ne font pas de lait, vois-tu : ici, il n'y a pas de taureaux. Seulement des vaches. Des femelles, quoi !
- Et le lait, c'est le pipi de la vache ?
(Ça, je suis sûre que c'est la suite de cette histoire de grenadine !).
- Et la maman, quand elle allaite son bébé, elle lui donne son pipi ??? Répond la maîtresse hallucinée !

mardi 19 octobre 2010

Récit de voyage

Un voyage de classe, c'est bien parce que :
Quand Sa se fâche tout rouge et qu'elle part d'un pas rageur dans la forêt, toi, tu la laisses faire : elle finiras bien par revenir, la forêt aura raison d'elle !
Quand Zozo fait l'andouille et n'écoute pas les consignes lui enjoignant de tenir sa monture d'une main légère mais ferme, c'est le poney qui le rappelle à l'ordre et lui donne des coups de tête à toute occasion.
Quand Ad pousse violemment Ma qui s'étale de tout son long, c'est le moniteur d'équitation qui le renverse au sol, le relève par les oreilles et lui explique sa façon de voir la vie.
Quand Ow cavale dans tous les sens et met le bazar dans les chambres, c'est l'animateur qui le colle dans la chambre F, la chambre où on est tout feul très loin tout là-bas.
Quand Ham pique une colère et décide de tout plaquer pour bouder dans un coin, tu peux lui proposer tous les arbres du bois pour cuver sa bile tranquille.
Quand Jorja et Sa se battent pendant la traite des vaches, c'est le fermier qui les sort manu militari.

En clair, tu m'auras compris, Ami Lecteur : Un voyage de classe, c'est le pied. Pas parce que nos élèves se sont miraculeusement transformés : faut pas rêver. Y'a encore du boulot. Mais parce qu'on peut largement profiter de l'espace et de la variété des intervenants. Et ça, c'est déjà ÉNORME !

lundi 18 octobre 2010

Hapiburzdè

Anniversaire d'HelenAmi Lecteur, avant de te narrer mes folles aventures de voyage de classe, faut que je te raconte un truc (petit clein d'oeil à Bellzouzou en passant).

Comme tu as pu le remarquer, mon anniversaire est tombé pendant mon absence. Le 13, très exactement. Une foule de gens m'a laissé des messages de vie éternelle et de bonheur longue durée. Et les enfants ont tous chanté hapiburzdè au petit déjeuner.
Inévitablement, ils m'ont demandé quel âge j'avais. J'ai alors fait un sondage parmi les curieux : certains me donnaient 22 ans, quand d'autres optaient plutôt pour 72... Soit.

J'ai fini par leur avouer que j'avais 43 ans. ("43 ans ! Oh ! Ma mère, elle est plus jeune/vieille que toi !"). Puis je suis rentrée chez moi. J'ai retrouvé mes lardons et mon mari. Et nous avons dignement fêté l'événement. 4 grosses bougies pour les dizaines, et trois petites pour les unités (on va quand même pas en mettre 43, hein ! Faut pas pousser !).

Et puis ma soeur m'a appelée, dimanche. Elle avait oublié de le faire le jour même et se rattrapait en urgence avant qu'il ne soit vraiment trop tard. Et moi de lui dire : 
- 43 ans, c'est quelque chose, hein ! Dingue non ?
- 43 ? Comment ça 43 ? C'est pas possible : j'en ai eu 45 en septembre, Not'frère vient tout juste d'avoir 44 ans... Toi, c'est 42 !
- 42 ans ??? Mais ça fait déjà un an que j'ai 42 ans ! T'es sûre ???
- Bah, oui enfin ! Atterris !
- Alors, je suis née en 68... jusqu'à 2010 ça fait... ah oui ! Ça alors ! J'ai 42 ans ! Quel cadeau d'anniversaire inoui : tu m'as offert un an de vie supplémentaire ! Hahaha !!!
...
Oui, je sais, un voyage de classe, ça fatigue...
Mais bon.
J'ai perdu le compte.
Remarque, c'est peut-être aussi bien comme ça.
La question est : faut-il que je retouche les photos de mon gâteau sur photo*shop pour effacer la bougie en trop ? Faut-il la laisser sous prétexte que j'entre dans ma 43ème année ? Ou faut-il que je refête cet anniv. de 42 ans que, finalement, je n'ai pas célébré comme il se doit ?
:o)

jeudi 7 octobre 2010

Crevée !

Ce matin, Ami Lecteur, Sa se dispute en classe avec Sou. Je la change de place, comme promis après sa colère de la veille et la discussion qui s'en est suivie (je ne te raconte pas : il y a tellement à dire avec ces élèves que je passerais plus de temps sur ce blog qu'en classe !).
A son nouvel emplacement, elle se met à glousser à n'en plus finir. Je me fâche, lui somme de se calmer et exige qu'elle acquiesce à haute et intelligible voix (faut dire, j'ai de ces exigences aussi, hein !). M'mselle Sa, ça la défrise, ce genre de diktat. Alors elle se lève, parcourt le chemin qui la sépare de la porte en tapant des pieds rageusement et sort en claquant la porte. Comme la veille.
Elle fera le reste du travail sur un bureau à l'extérieur de la classe.

Après la récréation du matin, elle entre en classe avec les autres. Je lui signifie que je ne l'accepterai pas en cours si elle ne s'engage pas à ne plus sortir en claquant la porte (pitié pour mes nerfs !). Elle pince la bouche, piquée dans sa dignité bafouée, et ne professe pas un mot. Je l'envoie donc faire son travail chez Madirlo, qui commence à bien connaître les CE2... nous travaillons en étroite collaboration !

Aprèm. : anglais avec Not'profdanglais, tout va bien.

Arrive la récréation. Tout un groupe de CE2 s'en prend à Sa : elle a voulu écraser une guêpe, pauv'bête ! Tous les autres se sont mis à  la vilipender : Comment ? Elle tue une petite bête sans défense ! Il faut respecter l'environnement ! C'est MAL !!!
J'arrive sur les lieux du crime et houspille le groupe : c'est se mettre à plusieurs contre une qui est mal ! Insupportable même !

Les affreux s'éparpillent. Sa vient vers moi, colère encore. Elle exprime fortement son mécontentement contre la terre entière qui la place systématiquement en position de victime. Je l'arrête : j'ai traité le problème. J'ai pris sa défense. Je souhaiterais qu'elle ne soit pas en guerre constante contre tous et chacun. Elle prend la mouche (pas la guêpe... faut suivre !), tourne les talons et... se carapate dans le jardin qui jouxte la cour.

Or, Ami Lecteur, tu sais que l'accès à ce jardin est strictement réglementé ! Elle serait partie à l'autre bout de la cour, ça ne m'aurait pas posé de problème. Mais dans le jardin, non. Surtout qu'elle poursuit tout aussi rageusement malgré mes appels répétés et insistants (je peux avoir une GROSSE VOIX malgré mon physique frêle et avenant !).

Alors je la suis à grands pas et l'attrape par le bras. Et là... LA ! Bataille, lutte, catch, interville ! Elle se débat, la bougre, avec une vigueur ! Et moi qui avais mis mes chaussures à talons toutes neuves ! Des babies en daim noir... Dans la terre humide du jardin... avec Sa qui me marche dessus à qui mieux mieux ! C'est que je n'arrivais même pas à la maîtriser, la fillotte !
Heureusement, Lamaîtressed'aide, alertée par mes injonctions et les cris de la demoiselle, est venue me prêter main forte.

Il a fallu qu'on rassemble nos forces pour réussir à tracter Sa jusqu'au bureau de Madirlo, dans lequel elle a mis une bonne heure à se calmer suffisamment pour s'asseoir puis parler !
J'en avais les mains et les jambes qui tremblaient d'épuisement !

Pourtant, quand j'ai fait du CM2 (pendant 17 ans quand même...), il m'est arrivé de résister physiquement à des élèves plus grands et plus lourds que moi... Mais je m'en suis toujours sortie toute seule, et jamais au prix d'un tel effort !

A 16h15, elle est venue s'excuser. Nous avons longuement discuté : sur le fait que je prenais du temps pour elle, parce que je l'aimais beaucoup et que je ne voulais pas qu'elle reste si malheureuse. Parce que ce n'était pas elle que j'avais traîné dans le jardin, mais sa colère. Une énorme, lourde et éreintante colère. Que cette colère agissait à sa place, prenait le pouvoir sur sa vie et la privait de sa liberté de décision. Et que peut-être, on pourrait trouver quelqu'un avec qui Sa pourrait parler, qui lui permettrait de comprendre d'où venait cette colère et comme la mâter.

Elle était d'accord, une petite larme au coin de l'oeil.
Nous avons convenu que, pour notre dernière journée de classe "normale" avant le départ en voyage (J-3), elle pourrait arrêter de travailler en cas de contrariété, mettre la tête dans ses bras, mais NE SORTIRAIT PAS DE LA CLASSE EN CLAQUANT LA PORTE ! (mes nerfs !)

J'suis crevée, moi !

mardi 5 octobre 2010

La relève est assurée !

Dis donc, Ami Lecteur ! Tu ne sais pas la meilleure ?
Ma fillotte Madounette prend la digne suite de sa marraine (elle) et de sa mère (moi !) : elle a créé son propre blog !
Bon, pour l'instant, c'est en rodage. Mais je suis sûre qu'elle va assurer à donf !
Si tu veux y aller faire un tour, c'est ici.
Et laisse donc un comm. ou deux, pour changer : ça lui fera un tel plaisir ! Mieux qu'à Noël quand elle ouvre les cadeaux. Et pour toi, c'est quoi ? Trois minutes de perdues ?
Le rapport temps/bonheur est optimal : n'hésite pas !

lundi 4 octobre 2010

Le temps passe...

Il y a 14 ans, nous nous installions dans notre Belle Maison.
J'avais le p'tit à la mamelle, emmailloté dans un châle : tous ses vêtements étaient dans des cartons et, lors de l'état des lieux de l'appartement que nous quittions, il avait eu un "petit accident" qui m'avait obligée à le déshabiller totalement. J'avais bien prévu une couche au cas où, mais pas la panoplie totale !

La Belle Maison n'était pas tout-à-fait finie : pas de téléphone, pas de chauffage (un ou deux radiateurs électriques empruntés au chantier), pas d'eau chaude... tout juste des plaques électriques, un frigidaire et l'eau courante. Mais qu'est-ce qu'on était bien ! Chez nous, avec un bébé tout neuf !
Je chauffais l'eau du bain de Fiston dans une casserole que je montais de la cuisine à la salle de bain. A l'ancienne.

Il y a 14 ans, je découvrais le quartier, son marché accueillant, ses commerçants, ses petites rues. Avec mon bébé sous le bras.
Il y a 14 ans...
Aujourd'hui, Monfiston est devenu un grand gars. Il est beau. Il est gentil. Il est sympatique. Il est drôle. Il est sensible. Et aussi casse-pied quelquefois.
...
Que le temps passe vite !