Dans la grande majorité des cas, la dite enseignante désactive en quelques mots la bombe thermonucléaire que tu t'apprêtais peut-être à dégoupiller dans le cas contraire.
Et c'est tant mieux.
Et bien figure-toi que ça n'est pas le cas de tout le monde !
Y'a des gens, ils accueillent leur enfant le soir. Celui-ci leur raconte une horreur. Et dans la foulée, les parents en questions, ils dégoupillent ! Direct !
Et bah, je peux te dire que ça fait des dégâts collatéraux qu'ils n'avaient même pas imaginé au départ, les gens.
C'est peut-être précisément qu'ils manquent d'imagination, contrairement à leur progéniture !
Allez, je te vois, là, devant ton écran, à te demander où je veux en venir avec ma loooonnnnngue introduction. Et donc, je te mets en copie l'intégralité d'un mail reçu au petit matin par notre enseignante du CM1 et que je n'ai rien eu besoin d'y changer pour que ce soit ENORME. Je te laisse juge, surtout après le débrief qui suit...
NB : les prénoms des personnages réels ont été modifiés pour préserver l'anonymat des uns et des autres (ne me remercie pas Georgette !).
:o)
OBJET : Blessure ouverte
Georgette (enseignante de CM1 - NDLR),
Hier en rentrant de l'école Monpoussin avait le coude blessé, il m'explique qu'il a glissé dans la cours sur un marron ( chose qui peut arriver )
Néanmoins ce que je trouve scandaleux et inadmissible est que personne l'a soigné malgré ses demandes auprès des maîtresses et des personnes devant surveiller la récréation.
Qui ne fait pas son travail ?
Qui refuse à un enfant de le soigner en lui repondant " il fallait pas tomber "c'est à vous de m'y répondre.
De plus, les enfants jouent à des jeux violents de sacrifice et d'indien qui consiste à frapper les petits nouveaux dont mon FILS.
Monpoussin n'est pas un enfant violent et je ne souhaite pas qui le devienne par une bande d'enfants qui apparemment vous laissez faire dans la cours.
Beaucoup trop d'agissements contraire à la charte de l'école que je vous renvoie consulter pour l'épanouissement personnel d'un enfant.
Je vous met en pièce jointe la blessure de Monpoussin et vous pourrez constater que le personnel aurait dû le SOIGNER !!!
Un parent mecontent.
Bien cordialement.
Monsieur Papa."
(message publié avec la vraie ponctuation et les vraies phôtes d'orthographe dedans, c'est meilleur. Sachant que Monsieur Papa est en homme en costume/cravate qui n'a pas l'air d'être un analphabète, ce qui nous aurait donné quelque compassion...)
...
Alors, là, normalement, tu te dis : mais dans quelle école elle travaille, Mistinguette ??? C'est affreux ce qu'il raconte, ce pauvre père ! Sonpoussin a une blessure et on refuse de le soigner ? On lui dit qu'il n'avait qu'à pas tomber ? Et il se fait torturer par des indiens ? MAIS QUE FAIT LA POLIIIIIIIIIICE ???
...
Alors maintenant, je te raconte :
1. L'enfant dont il est question ici est arrivé à 14h00, après la longue récréation du déjeuner, pour rentrer en classe. Il a immédiatement demandé à sa maîtresse, montrant son coude superficiellement écorché, qu'elle le soigne. Elle s'est étonnée : avait-il demandé cela à la surveillante, après être tombé, pendant la récréation ? Baaaah... non, répond-il aussitôt.
L'enseignante, voyant passer la surveillante en question, lui demande alors de s'occuper du "blessé" pendant qu'elle entre avec les autres et commence le travail.
La surveillante désinfecte la plaie et explique à l'affreux qu'il faut que ça sèche : manche relevée et pas de pansement pour ce genre de bobo.
2. L'enfant travaille. A 15h00, récréation. Il sort, et saute sur l'AVS qui surveille la cour : "j'ai un bobo, tu peux me soigner ?".
Celle-ci l'emmène, le désinfecte et prend même le temps de lui faire lire l'étiquette du produit, pour le rassurer : non, ça ne pique pas.
Puis elle le renvoie dans la cour, manche relevée : pas de pansement pour ce genre de plaie, il faut que ça sèche !
3. A 16h15, avant de sortir, il trouve le moyen de mobiliser un troisième adulte pour qu'il s'occupe de lui !
Quand, le jour suivant, il arrive à l'école, avec un sourire d'une oreille à l'autre, et qu'il dit à Madirlo : "Tu vas recevoir un mail de mon père, parce qu'hier, on m'a pas soigné !", celle-ci s'étonne, n'ayant pas eu vent de l'histoire (qui n'en était pas encore une !).
Elle voit un gros pansement sur le bras du garçon, bien sparadraté (j'invente les mots que j'veux !) sur les quatre côtés. Pour en savoir plus, avant de se coltiner le père, elle décide de défaire le pansement pour voir de quoi il s'agit, et elle voit donc l'écorchure, un peu purulente du fait d'avoir été maintenue sous un pansement étanche. Elle prend l'enfant et lui explique alors qu'une plaie de ce type, il faut désinfecter ET LAISSER SECHER ! Ce qu'elle fait : désinfection et séchage, manche baissée, cette fois : finie la pub autour du bobo !
S'en est suivi un coup de téléphone au cher père pour lui expliquer sa façon de voir les choses :
Soit il a inscrit son fils dans notre école, il a un minimum confiance en nous et il travaille en collaboration pour que nous fassions grandir son fils dans les meilleures conditions... soit il peut choisir une autre école (vive le privé !).
Mais qu'en l'occurrence, il fallait, aujourd'hui, s'inquiéter des motivations de son fils, qui lui avaient fait dire qu'il n'avait pas été soigné malgré sa demande, alors même que par trois fois on s'était occupé de lui avec bienveillance...
Le père est resté scotché, d'être remis en face de ses responsabilités, avec des mots justes, sans crise mais avec fermeté...
Aaaah ! J'aime Madirlo !
:o)
Alors, là, normalement, tu te dis : mais dans quelle école elle travaille, Mistinguette ??? C'est affreux ce qu'il raconte, ce pauvre père ! Sonpoussin a une blessure et on refuse de le soigner ? On lui dit qu'il n'avait qu'à pas tomber ? Et il se fait torturer par des indiens ? MAIS QUE FAIT LA POLIIIIIIIIIICE ???
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Alors maintenant, je te raconte :
1. L'enfant dont il est question ici est arrivé à 14h00, après la longue récréation du déjeuner, pour rentrer en classe. Il a immédiatement demandé à sa maîtresse, montrant son coude superficiellement écorché, qu'elle le soigne. Elle s'est étonnée : avait-il demandé cela à la surveillante, après être tombé, pendant la récréation ? Baaaah... non, répond-il aussitôt.
L'enseignante, voyant passer la surveillante en question, lui demande alors de s'occuper du "blessé" pendant qu'elle entre avec les autres et commence le travail.
La surveillante désinfecte la plaie et explique à l'affreux qu'il faut que ça sèche : manche relevée et pas de pansement pour ce genre de bobo.
2. L'enfant travaille. A 15h00, récréation. Il sort, et saute sur l'AVS qui surveille la cour : "j'ai un bobo, tu peux me soigner ?".
Celle-ci l'emmène, le désinfecte et prend même le temps de lui faire lire l'étiquette du produit, pour le rassurer : non, ça ne pique pas.
Puis elle le renvoie dans la cour, manche relevée : pas de pansement pour ce genre de plaie, il faut que ça sèche !
3. A 16h15, avant de sortir, il trouve le moyen de mobiliser un troisième adulte pour qu'il s'occupe de lui !
Quand, le jour suivant, il arrive à l'école, avec un sourire d'une oreille à l'autre, et qu'il dit à Madirlo : "Tu vas recevoir un mail de mon père, parce qu'hier, on m'a pas soigné !", celle-ci s'étonne, n'ayant pas eu vent de l'histoire (qui n'en était pas encore une !).
Elle voit un gros pansement sur le bras du garçon, bien sparadraté (j'invente les mots que j'veux !) sur les quatre côtés. Pour en savoir plus, avant de se coltiner le père, elle décide de défaire le pansement pour voir de quoi il s'agit, et elle voit donc l'écorchure, un peu purulente du fait d'avoir été maintenue sous un pansement étanche. Elle prend l'enfant et lui explique alors qu'une plaie de ce type, il faut désinfecter ET LAISSER SECHER ! Ce qu'elle fait : désinfection et séchage, manche baissée, cette fois : finie la pub autour du bobo !
S'en est suivi un coup de téléphone au cher père pour lui expliquer sa façon de voir les choses :
Soit il a inscrit son fils dans notre école, il a un minimum confiance en nous et il travaille en collaboration pour que nous fassions grandir son fils dans les meilleures conditions... soit il peut choisir une autre école (vive le privé !).
Mais qu'en l'occurrence, il fallait, aujourd'hui, s'inquiéter des motivations de son fils, qui lui avaient fait dire qu'il n'avait pas été soigné malgré sa demande, alors même que par trois fois on s'était occupé de lui avec bienveillance...
Le père est resté scotché, d'être remis en face de ses responsabilités, avec des mots justes, sans crise mais avec fermeté...
Aaaah ! J'aime Madirlo !
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