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dimanche 28 novembre 2010

Récré

Ami Lecteur, tu commences à me connaître. Tu sais comme je suis partageuse. Alors voilà, quand j'ai reçu ce jour un mail récréatif d'une amie qui se plait à envoyer des blagues comme on jette des bouteilles à la mer, j'ai tout de suite pensé à toi. On dit merci qui ???

"Un jour, une petite fille demande à sa mère :


Dis maman, comment ils sont nés les tout-premiers parents ?" "He bien, lui répond sa maman, c'est Dieu qui a créé les premiers parents humains, Adam et Eve. Adam et Eve ont eu des enfants qui plus tard sont devenus parents à leur tour et ainsi de suite. C'est ainsi que s'est formée la famille humaine.

Deux jours plus tard, la fillette pose la même question à son père.

Celui-ci lui répond : "Tu vois, il y a des millions d'années, les singes ont évolué lentement jusqu'à devenir les êtres humains que nous sommes aujourd'hui."

La petite fille toute perplexe retourne aussitôt voir sa mère :
Maman! Comment c'est possible que tu me dises que les premiers parents ont été créés par Dieu et que papa me dise que c'était des singes qui ont évolué ?

La mère lui répond avec un sourire : "C'est très simple ma chérie. Moi je t'ai parlé de ma famille et ton père te parlait de la sienne."

:oD

samedi 27 novembre 2010

Snow day

Salut Ami Lecteur.
Je m'arrache un instant à mon labeur infernal pour me te procurer une petite récréation bien méritée. J'espère que tu apprécies.

Que je t'explique ce qui me fait venir en ces lieux : le vendredi après-midi, dans mon école, a une saveur particulière. C'est le dernier round avant que les enfants internes ne rentrent chez eux. Ils n'ont pas vu leurs parents de la semaine entière. Nous non plus. C'est donc un moment chargé : il faut ranger, noter les devoirs pour les jours à venir, coller les mots, faire le cartable qui sera le seul lien entre l'école et les familles. Si tu oublies de donner une information, de glisser un document dans la pochette de liaison, tu es bon pour un nouveau tour : il faut attendre le week-end suivant pour rattraper le coup ! Et c'est parfois trop tard...

D'où une certaine tension de la part de l'enseignante -moi- et une grande excitation du côté des enfants.
C'est simple, cette année, je n'arrive à rien prévoir sur la tranche 15h30/16h15... Au mieux, je termine avec un moment de "lecture cadeau" : un livre que je leur lis en épisodes et qui permet, quand on a le temps de le faire, de terminer la journée dans un semblant de sérénité.

Tu saisis le tableau ?

Seulement vendredi, vers 15h50, alors que certains devaient encore finir des évaluations en souffrance, que d'autres notaient leurs devoirs avec nonchalance et que les derniers rongeaient leurs freins, impatients de sortir, je me suis sentie trahie par Mère Nature. En douce, sans  me prévenir au préalable, et dans mon dos qui plus est, Elle a ourdi un complot visant à me faire mourir d'apoplexie avant l'heure fatidique de la sortie des classe : IL S'EST MIS A NEIGER ! Et pas qu'un peu : de gros flocons serrés et duveteux à souhait...

"Oh, maîtresse ! Il neige ! Il neige !
Oh ! C'est beau ! V'nez voir !"

Et voilà quinze gamins surexcités déjà collés aux fenêtres pour mieux voir le miracle de l'hiver s'accomplir une fois de plus...
J'aurais pu m'arrêter un instant, regarder avec eux, retrouver ma joie d'enfant, m'extasier à mon tour...
Sauf que...
Sauf qu'avec cette classe, j'en arrive à oublier que c'est possible.
Le moindre relâchement donne lieu à des débordements sans fins.
Tout est prétexte pour échapper à la règle, au devoir, à l'astreinte...
Alors j'ai commencé à baisser un store pour nous couper du monde féerique de dehors.
Pour qu'ils finissent de boucler la semaine.
Pour qu'à 16h15, ils puissent repartir dans leur famille équipés pour le week-end.
Je n'ai pas eu à baisser le second store. Ils ont compris.
...
Mais je regrette d'avoir manqué l'occasion de me réjouir avec eux.


lundi 22 novembre 2010

Pourquoi j'aime cette école, malgré un public d'enfants chronophage et énergivore ?
Entre autres, à cause de ce genre de mails, qu'on reçoit à la volée, entre la vaisselle et les corrections :

"Ma très chère Mistinguette,

Bon, peut-être que je fais de la psychologie à 2 balles mais juste pour te dire que je t’accompagne à fond pour cette inspection et que de tout cœur je suis avec toi. En ces temps difficiles où l’élève gentil, respectueux et enthousiaste se fait rare, où le fouet est de rigueur, où les maux/mots fusent de toute part, notre métier reste le plus beau métier du monde (ensuite vient le plus vieux métier du monde mais ça nous en discuterons une autre fois !).

Bon bref, tes plaisanteries me manquent, ton rire aussi, tes mails colorés d’anecdotes, ta voix africaine, il ne faudrait pas que cet inspecteur « te grignote le cerveau » et que la tonne de choses à faire dans ta vie quotidienne ne prenne le dessus !


Alors tiens bon MA MISTINGUEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEETTE………………………

Et reviens nous vite comme avant !!!
Bises
Tamoitié qui rigole plus et qu’est devenue super sérieuse !!!"

C'est pas extraordinaire, ça, ma bonne dame ?
Moi, ça me tient debout. :o)

dimanche 21 novembre 2010

Brève

J'ai déjeuné avec un adolescent de 17 ans, il y a peu et j'ai attrapé ça au vol dans la conversation :
"Ma soeur, qui est pourtant dotée d'un cerveau, a la capacité extraordinaire d'être partout à la fois, mais rarement dans sa boîte crânienne".
Aaah ! La faculté acide et tranchante de cet âge à juger les autres membres de la famille avec humour et dérision !
:o)
Je pense que, chez nous, "on" ne va pas tarder à pratiquer ce sport...

vendredi 19 novembre 2010

Questions existentielles...

Malouloute (presque 9 ans), pendant le dîner, profitant d'un blanc dans la conversation :
- Maman ! Pourquoi les pommes ne sont pas des bananes et pourquoi les princesses ne sont pas des gorilles ?
-... Euh... J'ai un joker ?"

dimanche 14 novembre 2010

Allez-y...

En attendant que j'écrive un nouvel article ici, vous pouvez toujours aller voir là : ma fillotte propose un nouveau livre aux jeunes lecteurs...
(Pub familiale !)

vendredi 12 novembre 2010

Appel au peuple

Hello, les gens !
Je suis en train de formaliser notre projet d'école qui traite du temps qui passe par le biais d'oeuvres plastiques.
Vous auriez des idées de tableaux sur ce sujet (à part les montres molles de Dali et les saisons d'Arcimboldo) ?
Merci, les amis !
:o)

Inspection - 1

Allez, comme c'est d'actualité, je vais te raconter quelques souvenirs d'inspections passées.
Oui, je sais, quand on n'est pas du métier, ça n'a que peu d'intérêt. Mais pour les membres de ce grand corps, c'est le sel de la vie ! L'émotion suprême ! Le récit qu'on en fait s'enrichit d'année en année de détails nouveaux et participe à la grande Histoire de l'Humanité enseignante !
Chaque nouveau, lorsqu'il se fait inspecter pour la première fois, a droit aux épopées variées de tous les autres. Comme lorsqu'une jeune-femme est enceinte : toutes ses copines ne résistent pas à lui raconter leurs histoires d'accouchement... effrayantes, inquiétantes, nauséabondes : y avoir survécu fait leur gloire. Tant mieux pis si leur interlocutrice verdit en face.

Ma première inspection à moi, elle a eu lieu ma toute première année d'enseignement. A l'annonce de la visite  tant redoutée, l'équipe est entrée en effervescence : et que je te raconte mes horreurs, et que je te détaille le caractère épouvantable de l'inspectrice citée... J'en ai entendu de toutes les couleurs.
Peu de temps avant le jour fatidique, j'ai annoncé à ma classe de CM2 cet événement particulier :
"Les enfants, vendredi prochain, une dame dont c'est le métier, on dit une Inspectrice, va venir dans notre classe pour voir comment on travaille ensemble."
Remarque la subtilité : je ne dis pas qu'il vient ME voir, je dis qu'il vient NOUS voir, histoire de mettre un peu la pression sur les affreux ; on est tous dans la même galère, hein !
"Elle va regarder nos cahiers ???
- Elle va nous poser des questions ???
- Et qu'est-ce qu'on fait si on ne sait pas répondre ???
- Et qu'est-ce qu'elle va dire quand il verra mes mauvaises notes ???
- Elle va parler à nos parents ???
- C'est elle qui dit si on pourra passer en 6ème ???"

Devant le flot de questions angoissées, je n'ai pu qu'être absolument honnête. Qu'est-ce que vous voulez, j'arrive pas à raconter des carabistouilles !
" OOOoooooooh ! On se calme ! Ce n'est pas vous qu'il vient voir, c'est moi. Quand on est enseignant, on est inspecté régulièrement pour voir si on répond correctement aux exigences du Ministre de l'Enseignement.
- Et elle vous met une note ?
- Oui, elle me met une note qui augmente petit à petit au fil des années... Bref, vous, vous n'avez qu'à être comme d'habitude, faire votre travail, répondre quand je vous interroge, être sages et polis et ça sera parfait."

La veille, j'ai donné du travail pour le lendemain : revoir une leçon de numération sur les fractions et faire un petit exercice d'entraînement pour vérifier si c'est bien compris.

Arrive la Dame. Elle s'installe et je poursuis le cours commencé, sur les fractions, donc.
Au bout de la phase d'investigation, je leur demande de prendre leur cahier d'entraînement pour faire un ou deux exercices dont je donne les références.
"Mais ! On les a déjà fait !
- Ah bon ? Et bien faites les deux suivants, alors...
- On les a fait aussi !
- Et les suivants ?
- Aussi !
- Comment cela se fait-il (petit instant de solitude - je suis hallucinée et craint que Madame l'Inspectrice n'aille imaginer que je refais une leçon déjà faite en avant-première !).
- Bah, tu nous as dit de réviser les fractions pour aujourd'hui, alors nous, on a fait tous les exercices du livre pour être sûrs !
- ........... Bien bien bien, je vais donc vous inventer un exercice spécialement pour aujourd'hui, ce qui ne vous posera certainement aucun problème, puisque vous avez si bien travaillé !"

La matinée s'est extrêmement bien passée. Les agités ont été sages comme des images ; les distraits, attentifs ; les dormeurs, éveillés : que du bonheur.
Madame l'Inspectrice m'a fait des commentaires peu formateurs (je crois qu'elle ne connaissait pas grand chose au cycle III, plutôt spécialisée en maternelle où elle prenait plaisir à traumatiser les enseignantes qui sortaient de l'entretien en larmes). Mais elle m'a mis une excellente note. Je reste d'ailleurs persuadée qu'elle a noté les élèves plutôt que moi : des enfants si sages et si travailleurs !
La première chose que m'ont demandée mes élèves au cours suivant a bien évidemment été : "T'as eu combien ?"

Bon, après on m'a expliqué que ça n'était pas super d'avoir une si bonne note dès le début, parce que ça ralentirait ma progression par la suite (!). Mais bon. Rin-nafout' hein.
C'est fait, c'est fait, et bien fait ! Là !
:oD

mercredi 10 novembre 2010

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIHOWWW !

Devine, Ami Lecteur.
Devine l'immense joie, l'insigne honneur qui me frappe cette année.
Un événement qui te tombe dessus comme le gros lot d'une tombola surprise.
Une rencontre que tu prépares mieux que ton propre mariage.
Une faille dans le continuum spatio-temporel.
Une heure à part dans la vie d'une classe enseignante.
...
...
Tu vois ce dont je parle ?
...
...
Et oui.
Cette année, le sors en a décidé ainsi, je suis INSPECTÉE !
Le 3 décembre très exactement.
J'attends avec impatience de voir la tête de Monsieur l'Inspecteur en face de mes zozos dingos...

Et, s'il te plaît, évite de crier de joie derrière ton clavier en t'excitant à l'avance du récit haut en couleur que je t'en ferai : il s'agit d'une affaire sérieuse ! Diable !
...
On rigolera après !
:o)

lundi 8 novembre 2010

But !

Al m'a demandé chaque jour depuis notre retour de voyage de classe si on pouvait avoir un nouveau ballon de foot, comme les autres classes.
En effet, Madirlo est passée dans chaque niveau pendant notre absence et a offert une nouvelle balle de mousse, un ballon pour l'année entière.

J'ai envoyé Al voir Madirlo pour lui demander si nous pouvions avoir le nôtre. Dix fois, il n'a pas pu l'approcher : en rendez-vous, occupée, absente, pas le temps... Enfin, elle a été disponible et a immédiatement répondu favorablement à la demande. Un matin, elle est donc venue dans notre classe avec une balle toute neuve sur laquelle elle avait soigneusement marqué CE2 sur toutes les faces afin que d'autres élèves ne se l'approprient pas.
Elle a longuement expliqué le soin qu'il fallait prendre pour renouveler ces marques après usure. Et les conditions pour que le jeu se fasse dans un esprit d'équipe et de camaraderie. Et elle a remercié Al pour sa persévérance.

Arrive la première récréation : les garçons se précipitent dehors avec le ballon - tu penses bien ! Quelques élèves sont restés en classe pour finir un travail ou profiter de quelques minutes avec la maîtresse pour eux tout seuls. La porte donnant sur la cour est ouverte et me permet de jeter un oeil dehors tout en surveillant mes lambins. C'est alors que surgit un groupe de garçons, une tornade devrais-je dire, poussant-traînant un Kali hors de lui qui tape, griffe, crie et hoquette tant qu'il peut.

J'attrape Kali, l'arrache à la foule malveillante et le ceinture comme je peux pour qu'il arrête, qu'il se calme et surtout qu'il ne reparte pas se jeter sur les autres pour les réduire en poussière. C'est que Kali, il est petit, mais il est costaud. En fait, il ressemble comme deux gouttes d'eau à Kirikou. Je le tiens serré tout contre moi et lui passe doucement la main en cercle sur le ventre et la poitrine.
Je l'enveloppe. Je l'enserre. Je le contiens. Je l'apaise.

Respire, Kali, respire.
Doucement, làààà.
Sens ta respiration jusque dans ton ventre...
ffffffffff 
ffffffffff
Je te lâcherai quand tu auras réussi à te calmer.
Après on parlera de ce qui s'est passé.
Tu veux un câlinoux ? Non ?
Allez, respire. On s'occupera du reste après.
Lààààà.
Ça va mieux ?
Tu peux raconter maintenant ?

Voilà.
Il lui a fallu bien cinq minutes pleines pour calmer ses pleurs et sa rage et parvenir à articuler son histoire : Il a fait le malin au foot, et quand enfin il a tiré, rigolard, il a envoyé la balle au-delà du mur, au-dessus du grillage, dans la cour de l'immeuble d'à côté. Celle à laquelle on n'a pas accès. Celle d'où on ne renvoie presque jamais les ballons égarés.
Il n'a pas fait exprès. Évidemment.
Mais les autres n'ont pas supporté : ils l'ont amené à la maîtresse pour qu'elle le crucifie.
Sauf que ce n'est pas dans ses manières.

Kali est ensuite allé se cacher derrière mon bureau. Personne ne l'a vu, lorsque les enfants ont regagné la classe après la récréation. Nous avons parlé ensemble et tous les CE2 sont tombés d'accord pour dire que le geste de Kali était parfaitement involontaire, et que n'importe lequel des footballeurs en herbe aurait pu être à sa place...
Il n'est sorti de son trou qu'une fois les autres partis. Il a copié ses devoirs, rangé ses affaires et il est sorti le coeur léger : la charge avait été levée de ses épaules.
Fin de ma courte semaine.

samedi 6 novembre 2010

Brève...

Désolée pour ce silence prolongé - stop -
Suis en brasse coulée - stop -
Me suis plongée dans la réalisation de matériel de TP (travail personnalisé / Montessori / Père Faure, pour les connaisseurs) - ça m'a bouffé mes vacances entières - stop -
Plus mari pied cassé - stop -
Plus classe toujours sympathique et  très difficile - stop -
Plus tournage dans notre classe pour reportage TV sur l'année entière - AAAARRGGGHHH ! J'AI PEUR ! - stop -
Plus tout le reste que je gère tant bien que mal - stop -
Vais faire mon possible pour revenir ici très vite - stop -
Merci de patienter !
...
Stop !