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vendredi 30 janvier 2009

Un soir, près d'un grand lac tranquille

Pour ceux qui suivent mes aventures pédagogico nocturnes, à savoir l'élaboration, sur tout le cycle III, d'un Grand Livre de la Nuit, je viens de découvrir un album EXTRAORDINAIRE !


C'est ma collègue (et néanmoins) amie de mi-temps (amie de mi-temps, c'est joli, non ? Attention... je n'ai pas dit amie à mi-temps... !) qui me l'a mis dans les mains...
Il traînait sur une étagère non loin de notre bureau commun, attendant patiemment la fin de l'aventure "Évaluations Nationales" pour être lu. Voilà qui est fait : c'est une pure merveille, littéraire et poétique, d'une richesse inouïe !

Et, comble de bonheur, j'ai trouvé dans la foulée sur internet les fiches d'étude parfaites* assorties du réseau qui va bien... C'est-y pas merveilleux, ça ? Quand le travail est intelligemment élaboré par quelqu'un d'autre, et qu'il n'y a plus qu'à expérimenter, mettre en oeuvre, et récolter les fruits splendides que mes élèves ne manqueront pas de pondre (et pourquoi on pourrait pas pondre des fruits, d'abord, hein ? Un peu de créativité, que diable !).

Allez vite lire cet album : empruntez-le, achetez-le... volez-le s'il le faut (naaannnn, je galèje, là, ami lecteur ! Ne prends pas au pied de la lettre tout ce que je dis !).
Lisez-le pour vous, quelque soit votre âge. Lisez-le à vos enfants, petits-enfants, élèves... Faites-vous prêter les enfants de la voisine s'il le faut !
* chercher la seconde sur Gogol en entrant le titre du livre :
il s'agit d'un document pdf tiré des pagesperso-orange.fr/auclairdelaplume/ressources... quand je le mets en lien, ça ne fonctionne malheureusement pas...

mardi 27 janvier 2009

Et... hop !!!


En lisant le blog de Belzouzou la semaine dernière, m'est revenue une histoire rigolote de cours de récré. Et, tu me connais, ami lecteur : je saisis toutes les occasions de te faire rigoler. Paske dans la vie, on s'en sort si on rigole. Alors on ne va pas s'en priver !

Il s'agit d'un élève de MS, odieux, avec une mère odieuse. Ça arrive... et souvent, quand la mère est odieuse, le fils l'est tout autant... mais pas toujours ! N'allons pas généraliser, ce n'est pas not' genre.

En tous cas, elle l'était - odieuse - et lui, tout autant. A 4 ans. Ça promet !

La mère avait décidé unilatéralement qu'il irait direct au CP, sous prétexte qu'il était entré à l'école à deux ans et des poussières, et que trois ans de maternelle, ça suffisait bien. Sans parler du fait que son Chéribibi, c'était le plus intelligent de tous les chéribibis de l'école entière, CM2 compris. Et que c'était absolument sûr paske :

1/ c'était son fils, la chair de sa chair, la prunelle de ses yeux,
2/ il s'ennuyait en classe. Comment elle savait ça ? Bah, elle savait. C'est tout. Point barre, à la ligne !

L'équipe enseignante ne partageait pas l'avis de cette mère là. Kekfois, les parents et les enseignants marchent main dans la main (enfin, au sens figuré, hein ! N'imagine pas des choses, ami lecteur, tu te fourvoies !). Là... non. Deux planètes qui ne parlent pas la même langue (quoi, des planètes ça ne parle pas ? Et kest'en sais, toi qui me lit ? Hein ? T'as des preuves de ce que tu avances là ? Alors !).

Quoiqu'il en soit, ça devait discuter ferme sur le sujet, à la maison du Chéribibi. Parce qu'un jour, à la récré, il s'était campé devant l'instit. de GS et lui avait assuré, les yeux dans les yeux, droit dans ses bottes :

"Et ben moi, j'vais te sauter !"
...
Instant de flottement.
Grand moment de solitude pour l'enfant.
Hurlement de rire in peto de son interlocutrice.
...
...
Vous pensez bien que l'enseignante, après que l'anecdote eut fait le tour de la salle des maîtres, ne s'est pas privée de la répéter à la mère avec son plus parfait air de femme outragée, lui laissant le soin de décrypter le sens caché de ces propos infamants !!!
Petite vengeance délicieuse consommée avec modération ET délectation.

mardi 20 janvier 2009

Les fameuses évaluations nationales...

Bonjour à toi, ami lecteur... Peut-être es-tu enseignant dans le primaire... peut-être même es-tu instit. de CM2... ou bien parent... d'un CM2 ? Au pire, tu écoutes la radio, le matin en te coiffant/rasant ?

Alors, si tel est ton cas, tu SAIS que depuis hier, tous les enfants de 10/11 ans de France et de Navarre, du privé comme du public, passent des examens du doux nom d'Evaluations Nationales.

Ces tests doivent permettre à nos dirigeants de prendre la mesure de la culture ou de l'inculture de nos chères têtes blondes : ils évaluent l'acquisition (...ou pas !) des compétences énoncées dans le pilier 2 du socle commun des connaissances (c'est-y pas du beau jargon qu'il est beau qu'il est frais ma bonne dame ?).
L'ennui, c'est que le fameux pilier, il est sensé être atteint au mois de juin clôturant la troisième année du cycle III (c'est à dire le CM2, ami lecteur dépassé par les réformes successives de l'Education Nationale... ou encore la 7ème, si tu es très vieux et que tu n'as pas d'enfant scolarisé...). Or, et cela ne t'as pas échappé, ami lecteur, nous sommes en ... JANVIER ! Oh ! La bonne surprise qu'elle est bonne !

Et voilà tout le problème : comment évaluer des compétences lors qu'il nous reste presque 6 mois de classe ? Qui a déjà étudié les divisions de nombres décimaux ? Qui a vu l'impératif présent ?... Et je ne parle même pas de mon cas personnel : avec un enfant qui ne lit pas en CM2, plusieurs dyslexiques profonds et autant de profils d'apprentissages hors normes, je fais dans le bizarre... Je suis évidemment en retard sur le programme... Je batifole du côté des compétences de CE (1 ou 2), pour certains...

Autour de moi pourtant, plusieurs enseignants ont trouvé des solutions :

  • Ne pas faire faire les exercices portant sur des notions non abordées en classe...
  • Faire le matin même un exercice d'entraînement sur la notion évaluée par la suite...
  • Donner des pistes, des coups de pouces, des indices pour aider les élèves à trouver la bonne réponse...

Mais le pompon revient, et de très loin, à l'enseignante du fiston d'un de mes amis formateurs (tu suis là ? L'instit du fils de mon pote, donc). Elle a fourni aux familles vendredi soir dernier, une liste de compétences à aborder pendant le week-end afin que sa classe au complet soit prête dès le lundi matin, bon pied, bon oeil, à réussir les fameuses évaluations. Tu comprends bien ami lecteur : elle n'a pas demandé de réviser... mais bien de découvrir, comprendre et intégrer des notions nouvelles.

Voilà voilà.

Et ça, c'est fort ami lecteur : cette enseignante a trouvé, à elle toute seule comme une grande, la solution à tous les problèmes d'apprentissage que notre pauvre et beau pays rencontre en ce moment ! Il suffit de fournir aux parents un programme officiel d'enseignement ! Et finis les soucis ! L'école à la maison, voilà la solution !

Et avec un peu d'chance, ami lecteur, bientôt, on n'aura même plus besoin des instits! Quand je te dis finis les soucis, c'est brut de décoffrage : Pas d'embrouille ! Plus de grèves ! Plus de rased ! Plus d'échec scolaire ! Haaaa ! Que la vie est belle pour ceux qui pensent peu !

samedi 17 janvier 2009

Allô !


Allez, ami lecteur, aujourd'hui, je ressors de derrière les fagots un "bon mot" de mon fiston à moi, aujourd'hui 12 ans, beau collégien flemmard comme on en voit tant...
Chaque matin, à l'époque, je faisais du covoiturage : une enseignante de mon école n'habitant pas très loin, je l'emmenais dans ma voiture. Un jour, vers 8h, le téléphone sonne. Lulu se précipite pour répondre. Il devait avoir environ quatre ou cinq ans. Je le regarde décrocher, puis lui demande au bout de quelques secondes :

- Lulu, qui est-ce ?
- Turgent !
- Qui ça ?
- C'est Turgent !

Je comprends alors qu'il s'agit de cette amie, qui, appelant en catastrophe pour me dire qu'elle serait en retard ce matin là, disait à Lulu : "Passe-moi vite ta Maman, c'est urgent !".

mardi 13 janvier 2009

Van Gogh !


En ce moment, dans toute l'école, nous travaillons sur le thème de la nuit. Dans un internat, c'est particulièrement intéressant !

En cycle III, nous avons choisi de faire réaliser par chaque enfant son "livre de la nuit" : dans un cahier 24x32 format paysage, nous allons compiler toutes les approches possibles de la nuit : la découvertes de tableaux de maîtres, les impressions qu'on en a, la synthèse des débats construits autour de leur observation, ce qu'en disent les auteurs eux-mêmes... Et aussi des textes littéraires un peu résistants, accompagnés de courts textes des enfants portant sur leurs impressions, leur compréhension, leurs hypothèses quant à la suite de l'histoire... Et aussi des références d'oeuvres musicales (des nocturnes, évidemment !) et les impressions, les émotions suscitées par leur écoute... Et aussi les oeuvres des enfants eux-mêmes : dessins, peintures, illustrations, poèmes... Ça va être FORMIDABLE !

Pour débuter, j'ai commencé par leur montrer un tableau de van Gogh, parce que c'est un auteur qui me touche ET que montrer un impressionniste quand on veut parler d'émotions, ce n'est pas inintéressant. J'ai été TRÈS surprise par leurs écrits : les 9/10ème de la classe y voyaient un paysage angoissant, menaçant, tempétueux et néfaste... bon. Certains y ont quand même vu une nuit belle et lumineuse. Je vous livre ici quelques uns des textes produits.

Je vois ce tableau et je vois la splendeur de la nuit car, quand on est dehors, on regarde toujours sur le côté. Mais ce peintre, lui, regarde en haut et il nous dit la splendeur de la nuit.

Je vois une petite ville, de loin. Ce tableau me fait penser à mes vacances. J'ai l'impression d'être dans le tableau.

L'infini et l'au delà, les rêves. Rien d'impossible. Une puissance infinie. Les rêves incroyables. Un ciel impressionnant.
Un ciel étoilé.
Et un peu de chaos, le vent, le feu qui prennent la place d'un village.
Un démon envahissant, les ténèbres qui recouvrent entièrement, à l'aide des filaments. La mort, gore.

Je vois une montagne bizarre avec des lumières dans le ciel et un château sur la montagne.
Il me fait penser à la nuit noire mais la montagne a l'air d'un vieux château et ce qui est dans le ciel aussi (à une histoire).
C'est la peur et le désespoir.
J'ai l'impression qu'il raconte une histoire dans son tableau.

Je vois sur ce tableau une ville démoniaque, un vent glacial, plusieurs lumières et une grande lune, une tour remplie de démons malfaisants et les villageois vont se faire massacrer barbarement (!).

Vous croyez qu'il faut qu'ils arrêtent les mangas et les jeux vidéo ???

lundi 12 janvier 2009

Stand by me...


Il FAUT que vous écoutiez ÇA... Quelques minutes de pure jouissance, all over the world.

Offert par la maison !

jeudi 8 janvier 2009

Caca boudin...

Malouloute, la benjamine de la famille, en CE1, apprend en ce moment la différence entre noms propres et noms figurés...
Jusque-là, rien de très original :
Un nom commun désigne les choses, les animaux, les idées... il est précédé d'un déterminant (un, une, des, le, la, les...).
Un nom propre désigne le plus souvent les personnes, les villes, les fleuves, les pays... il commence par une majuscule.

Ça te rappelle de vieux souvenirs, ami lecteur, toi qui est sorti de l'école depuis des lustres ?
Bien.
Ce soir, Malouloute donc, rentre à la maison après une journée d'école bien remplie. Elle ouvre son cahier de Français et me demande tout de go :
- N'est-ce pas que "caca", c'est un nom masculin ?
- Euh... oui bien sûr : on dit LE caca, c'est donc masculin.
- Oui, mais y'a pas de majuscule, hein ?
- Bah, oui, en effet : c'est un nom commun.
- Ah, ouaih, paske si y'avait une majuscule, BAAAAHHHH ! Ça voudrait dire que c'est un NOM PROPRE !!! Alors qu'on sait bien que le caca, c'est pas prop', c'est sûr !!!

La logique des enfants est imparable, ami lecteur. Que rajouter après ça ? Hein ? Rien.

lundi 5 janvier 2009

C'est la rentrée...


Bonjour, ami lecteur !

Alors ? Tu as vaillamment repris le chemin de l'école / de ton bureau / de ton bizzness ???
Tu as affronté le froid, la neige et les trottoirs glissants ?

Moi, oui. Je n'étais pas en classe ce matin : ce n'est pas "mon jour" (vive le mi-temps !) : j'étais, après avoir déposé mes zenfants à l'école, dans l'établissement d'une amie dirlo (ah, bah ouaih ! c'est que j'fréquente du beau linge, moi Monsieur Madâme !), histoire de bosser un peu sur un projet d'agenda possiblement édité en fin d'année... Mais ceci est une autre histoire !

Me voilà rentrée dans ma maison chauffée et, juste avant de préparer le repas du p'tiot, je me suis dit en moi-même (et en Français, car je connais aussi bien les deux langues...) : allez, encourageons notre ami lecteur en ce froid matin hivernal, par un joli mot d'enfant qui lui apportera le rayon de soleil indispensable à sa survie urbanistique (waou ! le style d'enfer de la phrase qui tue !).

Voici donc ce que m'a rapporté mon amie Christine, insti. en CE2, juste avant les vacances :

"En géographie, nous avons parlé des climats du Monde et de la météo après les quelques flocons de neige.
La question était donc :"Nommer les précipitations "
Réponse d'un des enfants : courir...
Mais en y réfléchissant bien, il y a aussi se presser , se dépêcher, s'activer, se grouiller... !"

C'est pas meugnon ça, hein ?
Allez, y'a pas d'quoi, ami lecteur. Un 'tit sourire, ça aide à se mettre au travail. Sans précipitation.

jeudi 1 janvier 2009

2009


BONNE ANNEE BANDE DE VOUS TOUS !