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samedi 23 mars 2013

Il ne faut pas...

Il ne faut pas, ooooooooooooh non, il ne faut pas (comme dirait Mimi la rêveuse) mettre du miel dans sa tisane pendant le Carême !
Et je m'explique, Ami Lecteur.
La rentrée s'était plutôt bien passée : remise de ma gastro de la seconde semaine de vacances, qui m'avait permis de me reposer de la grippe de Malouloute de la première semaine, je suis repartie pleine d'énergie pour ce troisième trimestre.
Le lundi, j'ai passé la journée au centre de formation des maîtres, virevoltant d'un groupe à l'autre. Le soir, j'ai enchaîné avec une réunion chez un éditeur pour finaliser la cinquième parution d'un agenda de l'élève conçu par une association dont je fais partie. Puis un concert d'un ami. Et hop ! Vite au lit : le mardi s'annonçait aussi chargé !
Le lendemain, donc, départ de Madounette pour un voyage de classe en Espagne, puis PPS à l'école, puis observation de ma propre classe de CP en travail personnalisé avec Mamoitié, puis entretien avec ma PES en vu du prochain rapport conclusif à envoyé à l'Académie, puis vite ! vite ! à la maison : dîner de dix personnes ce soir, home-made !

Je fonce donc, je fais les courses adéquates, je cuisine, je décore, je nourris les enfants, je me pomponne, je reçois, je plaisante, je nourris, je propose, je bavarde... bref, je fais la maîtresse de maison-cuisinière-décoratrice-soubrette-femme de son homme-libre et (j'essaye) intéressante.
Mais voilà qu'alors que je pensais avoir tout prévu jusqu'au moindre détail, je m'aperçois sur le coup de minuit, tout en proposant des tisanes variées à mes dignes invités, que je n'ai plus de miel. Nous avons pourtant de délicieux pots de miel que nous rapportons de Bourgogne dès qu'on peut, et pour sucrer une infusion, y'a pas mieux.

Discrètement, je m'éclipse et part farfouiller dans mon sous-sol où je planque mes réserves.
Sauf qu'à la troisième marche de mon escalier, une faille spatio-temporelle s'est ouverte sous mes pieds, et je me suis retrouvée sans savoir comment à agoniser, une chaussure explosée et l'arrête de la fameuse marche incrustée dans le côté droit de mon dos.

Je suis restée vautrée pendant cinq minutes, suffocant, gémissant, mes invités ne se doutant de rien au-dessus de ma tête.
Reprenant mes esprits, j'ai attrapé mon pot de miel (que je ne sois pas morte pour rien !) et je suis remontée vaille que vaille à la surface. En passant devant la table des convives, en grande conversation, j'ai posé mon butin et tapé sur l'épaule de mon fiston, lui faisant signe de me suivre plus haut.

Une fois dans ma chambre, je me suis effondrée sur mon lit, le souffle court, pour m'apercevoir que, de mon petit doigt écorché se déversait quantité de sang sur tout ce que j'avais touché (la nappe, la rampe, la porte, mon oreiller, la couette...!).

Mon garçon m'a donné deux cachets d'antalgique codéiné et m'a pansé le doigt.
J'ai encore attendu cinq minutes, puis je suis redescendue à table, bien droite, en espérant que les conversations ne s'éternisent pas trop...
Ce n'est que la porte refermée sur le dernier invité que je me suis lâchée, expliquant à Monhomme que j'étais en train de mourir ! Personne ne s'était aperçu de rien !

La nuit a été horrible...
La matinée suivante s'est intégralement passée aux Urgences, qui ont conclu à un traumatisme musculaire, et l'après-midi, j'ai dormi...
Autant te dire que mon boulot n'a pas beaucoup avancé, et que mes grands projets de rentrée sont restés embryonnaires.

Heureusement, je me suis organisée les deux jours suivants pour qu'en classe, je sois épaulée par une autre enseignante, voire déchargée pour une heure...
Dieu que les journées ont été longues !!! Et les trajets en vélo (!) pénibles !
J'espère que ce week-end va être TRES réparateur, parce qu'entre les antalgiques surpuissants-zombifiants de l'hosto et mon dos en compote, j'ai pris 80 ans d'un coup !
Ca tombe bien, je suis sans enfants jusqu'à dimanche soir !

Allez, maintenant Ami Lecteur, prends le temps de compatir : tu penses tout de même pas que je me suis cassé la binette à te raconter toute ma mésaventure pour te distraire : je veux du vrai, bon réconfort virtuel, hein ! 100 % authentique ! Et mets-y du cœur ! Hop hop hop !
:o)

vendredi 15 mars 2013

T-sur-Mer-sous-neige

Ami Lecteur, la beauté se partage.
Voici donc quelques photos souvenirs, à la façon de Loulou... !













lundi 11 mars 2013

Snow day...

Je suis donc en Normandie.
Nous sommes en mars.
C'est le printemps (ou presque).
Jusque là, tu suis bien, Ami Lecteur.
...
...
...
Samedi, dans la Grande Ville, j'étais en T-shirt.
J'ai rangé ma doudoune au placard et j'ai sorti mon trench.
J'ai troqué mes chaussettes de ski contre des socquettes de coton.
J'ai laissé mon écharpe au porte-manteau et mes gants... je ne sais où !
...
...
...
Et aujourd'hui.
En
NORMANDIE.
Au mois de MARS.
C'est à ça que je suis confrontée !!!
...



 
J'y crois pas et...
J'AI FROID !!!
Loulou, prête-moi tes skis !
Steph, tes raquettes !!!

lundi 4 mars 2013

forgot

Depuis vendredi, Ami Lecteur, je suis en VACANCES !
Oui, paske, tu le sais, Ami Lecteur : comme tous les profs, je suis tout le temps en VACANCES !
Pas, comme toi, condamné à bosser comme un damné dans ton open space...
Seulement, la différence entre toi et moi, petite différence infime qui justifie pleinement ces quelques semaines de congé supplémentaires, c'est que, dans ton open space, y'a PAS D'ELEVES !!!
Et ça, ça s'appelle... le paradis, non ?

Pour ceux qui vivent l'enfer, comme moi, comme nous, il y a cette compensation : les vacances !
Et après huit semaines de classe, j'ai bien dit HUIT SEMAINES, elles sont plus que bienvenues, je peux te le dire !

Or donc, vendredi soir, après une journée harassante entièrement dédiée à la création artistique (entends en conséquence 25 tables à lessiver/gratter, trois kilos de paillettes à balayer, 140 pinceaux à rincer/frotter, 40 gobelets à laver/rincer/gratter et une cinquantaine de productions artistico-créatives à classer, mettre en valeur, coller, afficher... soit environ 1h30 d'agitation fébrile entre 16h45 et 18h15), après cette douce journée publique, donc, il m'a fallu enchainer avec ma journée privée.

Au programme : Faire le dîner pour les filles, leur rappeler de préparer leur sac pour le we, puis me précipiter pour chercher fiston à l'aéroport, le ramener à la maison après quatre jours de voyage scolaire à Berlin, puis enchaîner : rapide sandwich et départ immédiat pour la Normandie, histoire d'y rejoindre Monhomme, déjà sur place depuis le matin pour des histoires de travaux...

Me voilà donc partie attraper l'aéro-bus, ouf, juste à temps !
Trajet au ralenti : départs en vacances obligent... Mais arrivée à l'heure pile, tout juste une heure plus tard.
L'avion n'a qu'un quart d'heure de retard : à peine le temps de finir le passionnant article sur les enseignants débutants que je traine dans mon sac depuis des semaines sans parvenir à le lire...
Cool, il est 20h45 et j'aperçois Monfiston qui arrive d'un pas traînant, des poches sous les yeux mais la mine réjouie.
Plus qu'à attendre son sac... Mais, OH ! Miracle ! C'est le premier qui apparaît sur le tapis roulant ! On l'attrape rapido et hop ! L'aéro-bus pour rentrer à la maison.
Miracle encore : j'ai à peine le temps d'acheter mon billet et de m'installer dans le bus qu'il démarre. Et dans ce sens là, aucun embouteillage. Je suis ravie : nous sommes dans notre quartier vers 21h20. Nous pourrons partir avant 21h45. Moi qui suis crevée, ça va me permettre de me coucher en Normandie avant minuit !
Nous descendons, sur la demande de Monfiston, à une station qui me semble un peu loin, mais bon... il veut marcher (pas moi !).
Nous devisons courtoisement jusqu'à arriver en vue de la maison quand une bordée de jurons sort inopinément de la bouche de Monfiston, dans laquelle je perçois "Mon sac ! P**t*in ! Mon sac !".
Mon Cher Ange, voyant que j'avais été passablement désœuvrée au cours des dernières heures, et cherchant un moyen original de remplir un peu plus mon planning overbooké, a tout simplement laissé son sac de voyage dans l'aéro-bus, bien rangé dans le compartiment prévu à cet effet...

Pffff !
Pffff !
Pffff !
Courir au terminus !

Pffff !
Pffff !
Pffff !
Rencontrer le conducteur,
Les agents de sécurité de la RATP,
Les policiers...
Plaisanter un peu, pour détendre l'atmosphère... (c'est tendu, en ce moment, la politique internationale, alors... un sac qui traîne dans un transport en commun, ça rigole pô !).
Echapper à la contravention astronomique prévue (tarifée à la minute)...

Pffff !
Pffff !
Pffff !
Récupérer le sac...

Pffff !
Pffff !
Pffff !
Rentrer à la maison...

Pffff !
Pffff !
Pffff !
Embarquer tout le monde dans la voiture...

Pffff !
Pffff !
Pffff !
200 km de route déserte et...

Pffff !
Pffff !
Pffff !
AU LIT (00h15) !!!

Je peux te dire que la grâce mat' (j'l'écris comme je veux ! Namého !) qui a suivie a été TRES appréciée !
AAAHHHHH ! VACANCES !