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dimanche 6 juin 2010

Touche pas ma planète !


Ami lecteur : bonne nouvelle ! Une fois de plus, j'ai survécu à cette épreuve annuelle qu'est la fête d'école. Et plus précisément le spectacle de la fête d'école ! Car dans la mienne, d'école, on ne se contente pas d'une simple kermesse aux jeux récurrents et à la buvette incertaine. Nooon ! On fait les choses bien. En grand.

Quand les beaux jours arrivent, on commence à débattre du thème possible à aborder. Pas seulement entre enseignants. On discutaille dans les classes en conseil. Puis ça remonte au conseil des délégués et enfin aux enseignants.

Une fois la ligne générale déterminée, il faut en trouver le fil rouge : l'histoire, l'album qui, une fois adapté, fera le lien entre les différentes scènes prises en charge par chaque classe.
Trouver aussi la ritournelle : la musique qui, entre chaque scène, permettra d'installer et désinstaller les décors...

En concertation, chaque enseignant y va de son idée, propose une ficelle, un bidule, une chanson... Et après, et bah... y'a plus qu'à !

Il faut trouver une ou des musiques qui vont bien...
Il faut faire un montage audio entre les différentes mélodies, y ajouter des bruitages ou des paroles...
Il faut imaginer des costumes...
Il faut réaliser des décors...
Il faut inventer un chorégraphie...
Et surtout... surtout ! Il faut mener à bien les répétitions.

Pendant trois semaines, tous les jours, on met les enfants en position, on essaye des mouvements, on invente au fur et à mesure, on répète les placements, on recommence.

Comme ça, vite dit, ça semble surmontable. Seulement, c'est sans compter avec l'appareil à musique qui refuse de lire le CD MP3, la rallonge qui a disparu, la pluie qui empêche de sortir, les décors qui se déglinguent à force d'être manipulés et les trois affreux que tu gères à peu près en classe quand tu es en forme mais qui, là, les jours passant et la tension montant, sont juste insupportables.

Mais bon, vaille que vaille, les jours se suivent, la danse prend forme, les costumes s'assemblent et les décors se peaufinent. Et voilà. C'est déjà le jour de la répèt. générale... Y'a plus rien à faire que regarder enfin les scènes se succéder, en croisant les doigts pour que B. pense enfin à ce qu'il fait, W. arrête de faire l'andouille en douce pour faire marrer J. et que Pit se rappelle que, lui, il ne recule pas quand ses deux voisins s'éloignent de quelques pas...

C'est en général à ce moment là que tu te fais une raison : de toutes façons, la fête est le lendemain. On verra bien. D'autant que, quoi qu'on fasse, on ne peut plus rien améliorer. Il aurait fallu s'y prendre plus tôt, mais n'a-t-on pas déjà dit ça l'an dernier ? Et l'année d'avant aussi ?

Voilà. C'était samedi en début d'après-midi. Comme chaque année, il y en a deux qui sont arrivés à 15h30, c'est-à-dire juste après le spectacle, alors que nous les attendions pour 13h15, habillage, maquillage et dernières recommandations, le spectacle lui-même commençant à 14h30. L'une était malade, la pauvre poulette... les parents ont bien dû attendre qu'elle arrête de rendre tripes et boyaux avant de venir à l'école. Mais l'autre... bah, c'est B., interne qui n'arrive jamais avant 10h00 le lundi matin (voire 11h...) : heureusement, les autres jours, il est déjà sur place ! La mère nous donne un discours responsable et constructif, mais ne fait rien de ce qu'elle dit. Nous avions pris des paris sur la présence de B. Mamoitié était sûre qu'il ne viendrait que pour la kermesse. Je n'ai pas voulu la croire... Elle a gagné ! Malheureusement.

A part ça, c'était une vraie réussite !
Mais, Ami lecteur, je vois que tu fatigues et que ton boss s'impatiente. Retourne à tes dossiers urgents : je te raconterai le thème de cette année et les bonnes idées un peu plus tard.
Si tu veux savoir comment te déguiser en pingouin à moindres frais, reviens dans quelques jours ! :o)

1 commentaire:

Bellzouzou a dit…

Apprendre à se déguiser en pingouin, ça ne se refuse pas, je suis prête à tout pour ça, même!! ;-)