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vendredi 6 novembre 2009

In the bus...


Depuis que je ne suis plus en vélo pour cause de rafistolage d'épaule (j'ai interdiction de remonter sur ma bécane avant encore quatre semaines... ce qui fera en tout trois mois de privation !), je suis à pince... ou plus exactement en bus.
Comme tu le sais, ami Lecteur, j'habite la Grande Ville. Et dans cette Grande Ville, les piétons peuvent opter pour deux modes de transport en commun aux philosophies très différentes : le rail ou la roue.
Ceux qui choisissent le RER ou le Métro bénéficient d'un total anonymat, d'un temps de trajet relativement maîtrisé et... des mauvaises odeurs.
Ceux qui leur préfèrent le bus (voire le tramway, heureux hybride des deux véhicules précédemment cités) profitent du paysage, des conversations des codétenus et... des embouteillages.
J'ai choisi la seconde solution. Il faut dire qu'un bus direct passe très près de chez moi et me dépose quasiment au pied de l'école. J'ai perdu en liberté et en temps de trajet, mais en revanche, je retrouve après trois ans de voyage en solitaire (qui aime Manset ?), une humanité variée qui ne cesse de me fasciner.
J'aurais dû être anthropologue !

Pour te donner un exemple de ce que j'avance, je te livre tel quel, ami Lecteur, un petit dialogue entre mère et fille surpris pas plus tard que ce soir sur le chemin du retour :

La mère, se penchant vers une pitchoune pas plus haute que trois pommes à genoux (au jugé, en CE1, CE2 maxi.) :
- ...Mais tu comprends ma chérie, c'est parce que Papa est assez nerveux, et moi aussi, alors on a du mal à être calme le soir à table.
La fillette, le visage levé vers sa mère, là haut tout là haut :
- Et bien moi, je peux vous apprendre à être calme si tu veux !
- ...
- Parce que le soir, tout le temps j'entends crier...
- C'est parce que, comme Papa est nerveux, moi aussi, alors tu comprends...
- Et bah, t'as qu'à rester toute seule, et puis moi je serais avec Papa, et comme ça, ça sera calme.
- Non, parce que moi, j'aime bien être avec vous, et qu'on dîne tous ensemble... Mais tu comprends, Papa est nerveux : son travail est stressant, et puis il boit trop aussi alors, forcément...
- Papa, il boit des jus d'orange, de pamplemousse...
- Oui, ça, il peut en boire autant qu'il veut !
- Mais tu sais, l'autre jour, il est venu au restaurant avec moi, et il a pris de l'eau, alors qu'il y avait du vin...
- Ah, c'est bien, tu vois il fait attention... Oh ! Mais c'est là qu'on doit descendre, viens vite ma chérie...

Fin du dialogue.
No comment.

3 commentaires:

Marie Hélène a dit…

Je suis souvent médusée de voir ce que les enfants doivent supporter ...

sylvette a dit…

oui, moi aussi, quand je peux, je choisis la roue plutôt que le rail (le vélo, j'adore, mais parfois, les pentes sont trop... pentues !), et c'est vrai qu'on n'a pas besoin de livre pour s'occuper, en général !

Mimi-Je Rêve a dit…

Et la pitchoune a le courage de le dire à sa mère... si elle veut rester avec le papa, c'est probable qu'elle pense que c'est la maman qui le soir, asticote trop le papa en question !!!

Je prenais le bus lorsque j'étais étudiante, et c'est vrai que j'aimais beaucoup écouter ces conversations. En train aussi, d'ailleurs.