Parce que ce texte permet l'espoir.
Parce qu'il oblige à repartir.
Parce que, pour vaincre la haine, il n'y a que
l'Amour.
Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur.
Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’ai peur, que je regarde mes concitoyens avec un œil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.
Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès.
Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde. Je n’ai d’ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine non plus.
6 commentaires:
Chère Mistinguette,
Cette missive émouvante a été postée sur "Facebook".
Elle est reprise par bien des journaux.
J'aimerais la mettre en parallèle avec les supporters (s'agit-il encore de supporters?) qui ont sifflé la minute de silence pendant un match de foot à Hanovre.
C'est en tout cas repris dans le journal "Le parisien".
Comme dit en d'autres temps et lieux: "pardonner peut-être, oublier, jamais!"
Certains font passer leurs "idées" politiques avant la décence...
Amitiés
Chère Mistinguette,
Excuse-moi. Je rends à César ce qui lui appartient.
Ce n'était pas dans "Le Parisien" que j'ai trouvé ma référence, mais dans "20 minutes".
Je me permets d'ajouter que les "abrutis" avaient ajouté: "Allahou Akhbar", mis ça, c'est peut-être le journaliste qui l'a ajouté!
Amitiés
P.S. Citation de Robert Sabatier:
"Le racisme est une manière de déléguer à l'autre le dégoût qu'on a de soi-même."
> Armand
Merci Ami pour ta fidélité à venir ici.
J'adhère à tout.
Allons !
IL y aussi un truc comme ça qui circule, et qui fait que les matchs, ça peut être autre chose:
"Si boire des coups, aller au concert ou au match devient un combat, alors tremblez terroristes! Parce qu'on est surentraînés!"
> Zozo
Oui, j'ai vu passer ça, sur un autre registre !
:o)
très beau
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