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lundi 18 juillet 2011

Ils sont partis !

Je m'aperçois aujourd'hui que je ne t'ai pas raconté ma fin d'année, Ami Lecteur.
Je pense que tu auras perçu à travers la lecture de mes articles que j'ai vécu une annus horribilis. Je te rappelle qu'en septembre, j'entame ma 20ème rentrée scolaire en tant qu'enseignante. On ne peut donc  mettre cette douloureuse expérience sur le compte du manque... d'expérience.
D'autre part, ça fait dix ans que je suis dans cette école un peu spéciale. Que j'ai choisie. Et que j'y ai eu toutes sortes d'élèves. Beaucoup en CM2, dont certains étaient plus grands que moi.

La nouveauté est donc venue, incontestablement, de ce groupe hors du commun, rassemblant des enfants majoritairement problématiques : ne maîtrisant pas leurs émotions, ne percevant pas les limites, étant constamment dans la rupture, la crise, la provocation, la confrontation.
Oh, certes, dans cette même classe, on trouvait aussi des charmants enfants, polis, travailleurs, acharnés même ! Et je dois dire que je suis profondément admirative de ces élèves qui ont continué à apprendre, avec constance, malgré le climat de tension, de moquerie et de laisser-aller qui a régné tout au long de l'année !
Mais ces enfants-là ont été bien souvent obligés de se passer de leur maîtresse, trop occupée qu'elle était à calmer/maîtriser tel ou tel afin de terminer la journée avec le même nombre de vivants qu'initialement !

Bref, cette année est terminée, et ça, c'est une bonne nouvelle !
Et nous avons survécu, Mamoitié et moi !
Mais il reste à savoir si nous en sommes sorties grandies ou entamées...
A ce jour, j'ai du mal à répondre à cette question. Je me sens fragile, fatiguée. Qu'en sera-t-il en septembre, alors que je ne pourrai plus m'appuyer sur Mamoitié, partie sous d'autres cieux (une Petite-Section de maternelle dans une école chic... elle qui n'a connu que Notrécole, ça va lui faire bizarre !) ?
Je veux croire que j'ai appris sur moi-même, sur mes limites et sur mes compétences...
Je suis en tous cas suffisamment confiante pour avoir proposé à l'enseignante de CM1, effrayée de recevoir mes zozos l'an prochain, de prendre sa classe une fois par semaine (quand mes propres élèves seront en anglais avec l'intervenante) et d'y faire cours d'histoire, afin que leur maîtresse souffle un peu.

Et ne soupçonne pas, Ami Lecteur, que je le fasses pour nourrir ces pages de nouvelles anecdotes croustillantes : je pense que j'aurais trouvé l'inspiration de toutes façons, dans ma propre classe, où j'aurai comme d'habitude quelques "jolies personnalités" + un enfant autiste et son AVS (Assistante de Vie Scolaire) + une suppléante comme Nouvellemoitié pour un an...

Allez, hauts les coeurs !
C'est les vacances, c'est les vacances !
Youplala.
:o)

PS : en me relisant, je me rends compte que je ne t'ai pas du tout raconté ma fin d'année... la sortie au parc, la visite chez l'apiculteur, la dernière journée, tout ça sous l'oeil des caméras, histoire de finir en beauté... tant pire. C'est déjà loin et ça s'est plutôt bien passé. Tu auras perçu l'idée globale du message : c'est FIIIINIIIIIIIIIIIIIII !

vendredi 15 juillet 2011

Lecture surannée

Je ne peux résister, Ami Lecteur, à te mettre ici la dédicace trouvée en début du livre que j'ai sauvé de la poubelle lorsque j'ai fait le tri de ma classe.
Je te rappelle qu'il s'agit des Légendes Historiques de G. Lenotre, de l'Académie Française, illustrées par Pellerin à Epinal (©1957).
Voici, donc :

A Geneviève et Thérèse
Pour vous, mes chères petites, ont été écrits ces contes - qui ne sont que des contes. Si parfois les éclaire quelque reflet de l'épopée française, je l'ai voulu ainsi dans l'espoir que la lecture de ces anecdotes vous donnerait, à l'âge où l'on ne s'amuse encore que des fables, la curiosité et le goût de notre histoire, plus belle que toutes les légendes et plus miraculeuse que toutes les fictions.

Tout le livre est du même tonneau. Les contes se situent entre la Terreur et la Restauration. Dans la veine du Mouron Rouge - que je lisais dans ma jeunesse - fortement mâtiné d'une foi bon enfant qui rappelle les contes de Noël traditionnels, ceux où c'était le Petit Jésus qui apportait les cadeaux dans les chaussons par la cheminée...
C'est absolument désuet. Un mot sur quatre a totalement disparu de notre vocabulaire. Mais moi, j'adore !
:o)

mercredi 13 juillet 2011

fin d'année

Salut Ami Lecteur,
Aujourd'hui, pour toi qui n'est pas forcément enseignant et pour qui l'école a toujours commencé à 8h30 et fini à 16h30 ; qui pense que la maîtresse apparaît en début de journée et disparaît dès la cloche sonnée ; qu'elle est une sorte de génération spontanée qui n'a pas de vie en dehors de l'école ; ou qu'au pire, elle dort sous le bureau et s'habille dans l'armoire de classe, je te fais une révélation :
Quand les élèves partent en vacances, la maîtresse ne s'envole pas : elle revient, jour après jour, pour ranger, trier, jeter, enlever les posters et autres affichages, frotter, briquer, préparer, entasser... 
Et quand elle n'a pas fini en juillet parce que sa famille EXIGE qu'elle quitte l'école et se mette enfin en vacances, elle revient fin août, AVANT les élèves, pour à nouveau briquer, afficher, empiler, préparer... afin que tout soit parfait pour ces chers petits anges qui ne tarderont pas à envahir son espace vital !

Allez, comme tu es sage, je te mets quelques photos de gros bazars et de belles piles pour que tu te fasses une idée...
Ça, c'est ce qu'on jette : anciens décors de fête, cartons de livraison, meubles cassés...
Il y en a une montagne au moins aussi haute sur le trottoir devant l'école.

 Ça, c'est ce qu'on garde (les meubles de maternelle, et tout leur barda : la classe est entièrement vidée pour peinture des murs et lessivage complet...)

 Ça, c'est mes belles piles de fournitures, déjà étiquetées pour que je me rappelle bien à la rentrée quel cahier est prévu pour quelle matière. Oui, paske dans mon école, on commande TOUT en gros, et on re-facture aux parents qui n'ont que le matériel de la trousse à acheter... et ça, c'est cool !

Et ça, ce sont mes étagères miraculeusement vides : cette année, j'ai fait la preuve par le vide. Le plus vieux manuel que j'ai trouvé remontait à 1954. Je n'ai conservé qu'un livre de contes historiques de G. Lenotre, de l'Académie Française, illustré d'images d'Epinal colorées au pochoir (1957) que j'ai lu avec délectation au début de mes vacances. Le reste : pour une nouvelle école en Afrique dans le meilleur des cas, sinon POUBELLE !

Bonnes vacances, Ami Lecteur. Et pense à moi qui larmoie : je perds Mamoitié, que je n'aurais eu le bonheur de garder qu'un an à mi-temps avec moi... elle part sous d'autres cieux, plus proches de chez elle, après douze ans de bons et loyaux services dans Monécole. Et je n'ai pas encore rencontré sa remplaçante : c'est une suppléante qui n'occupera ce poste que jusqu'à la rentrée 2012...
J'te raconterai !
:o)

samedi 2 juillet 2011

Gone again

Ami Lecteur, je viens d'écrire un petit article pour Blogounette.
Si tu es las de ne pas me lire, et vu que là, j'vais me coucher, t'as qu'à y aller, en attendant que je repasse par ici.
Et si t'es pas content, c'est pareil !
Toc !
:o)

Et tant que tu y es, laisse-z-y un 'tit comm., histoire de ne pas t'être déplacé pour rien, hein !